L'annonce intervient alors que la saison estivale bat son plein. Encore une fois, les côtes algéroises sont pointées du doigt en matière de pollution. Cette fois-ci, il s'agit de la côte-est, touchée par « une matière d'une couleur jaunâtre et boueuse », selon un communiqué rendu public hier par le ministère de l'Environnement. Le document précise que Bordj El-Bahri, et Tamenfoust-est (Marsa) sont touchées sur une distance de 6 km et une largeur variant entre 300 et 400 m. Le ministère de l'Aménagement et de l'Environnement accompagné des services de la Sûreté nationale, de la Protection civile et des autorités locales, s'est rendu sur les lieux avant-hier à 16 heures pour s'enquérir de la situation. Sur place, le premier responsable de l'environnement a rencontré des estivants et il s'est entretenu avec eux s'efforçant de répondre à leurs préoccupations. Des mesures préventives ont été prises d'un commun accord avec la police du littoral et les services de la Protection civile, en attendant les résultats des analyses des laboratoires de la Sûreté nationale et d'Hurbal, également présents sur les lieux. Rappelons que ce laboratoire, comme d'autres, détient encore les échantillons devant confirmer ou infirmer l'hypothèse de la contamination chimique des eaux de baignade de la côte-ouest algéroise, récemment fermée pour pollution. Les résultats des analyses ne sont à ce jour pas communiqués aux médias. Alors que le 25 juillet dernier, la direction de la prévention du département d'Aberkane annonçait l'imminence de leur aboutissement. Avec cette nouvelle alerte à la dégradation de l'environnement marin, mais à l'est cette fois, le doute sur la qualité microbiologique et physico-chimique de l'onde marine ne peut que s'installer de plus belle. Tout cela arrive au moment où un grand rush est enregistré au niveau des plages face à cette canicule estivale. Pour rappel, la direction de la prévention avait expliqué que les statistiques, pour le premier semestre 2003, relatives à la qualité bactériologique de ces eaux, ne peuvent être établies qu'à partir d'un certain nombre d'analyses et d'étude des prélèvements. Des opérations, par ailleurs, régulières au cours de l'année, mais plus rapprochées en été, sont également nécessaires. A la fin juin, les prélèvements se sont élevés à 1753 effectués au niveau de 625 plages de 14 wilayas. Ils ont révélé une tendance équivalente à celle de 2001. Année durant laquelle plus de 73 % des 625 plages du territoire national présentaient une bonne qualité des eaux de baignade, sur la base de 3746 prélèvements opérés tandis que le reste présentait une mauvaise qualité bactériologique qui diffère selon les wilayas, et dont certaines se caractérisent par plus de 50 % de mauvaise qualité à l'instar d'Alger, alors que les wilayas de Jijel et d'El-Taref présentaient 90% de bonne qualité bactériologique.