Le parti se retrouve pris entre le bon gré des services du ministère de l'Intérieur et de la Dral de la wilaya d'Alger. C'est ainsi que les services de la Dral de la wilaya d'Alger ont justifié leur refus d'accorder l'autorisation au mouvement de tenir son congrès à l'hôtel Safir. «Si des incidents ou des dépassements sont enregistrés lors du sit-in prévu demain devant le siège de la wilaya d'Alger, le wali sera seul responsable et devra en répondre devant la justice.» C'est par cette mise en garde que Larbi Benali, président de la commission de préparation du 1er congrès du Mouvement de l'entente nationale (MEN) a tenu à placer le wali d'Alger face à ses responsabilités à la suite du refus des services de la Dral d'accorder l'autorisation au mouvement d'organiser, les 14, 15, et 16 de ce mois, son 1er congrès. En effet selon les dires de Benali, «les services de la Dral, sur injonction du wali, ont envoyé une instruction à l'hôtel Safir afin de ne pas nous louer les chambres lors de la tenue de ce congrès». En outre, une demande dans ce sens a été transmise aux services de la Dral et du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Celle-ci leur a été catégoriquement refusée par la wilaya d'Alger sans la moindre justification. Tandis qu'aucune réponse n'est venue des services de Zerhouni. En effet, dans la réponse transmise par la wilaya aux dirigeants du mouvement, régie par les lois sur les ACP, il n'est fait mention d'aucun motif. «Votre demande ne peut être satisfaite», peut-on lire sur le document. Voulant connaître les vraies raisons de ce refus, les dirigeants ont eu droit à cette réponse laconique des services de la wilaya: «Nous avons agi sur instruction du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales.» Une accusation que ces derniers récusent totalement. Une affirmation que Benali soutient. «En effet, nous avons pris attache avec les services du ministère de l'Intérieur qui nous ont affirmé que aucune instruction n'a été donnée dans ce sens. D'ailleurs, nous mettons au défi les services de la Dral de la wilaya d'Alger d'exhiber le moindre document confortant leurs dires.» D'ailleurs il soupçonne l'ancien président du mouvement évincé d'être derrière cette cabale. Montant un tant soit peu le ton lors d'un point de presse organisé hier au siège du mouvement, le président de la commission de préparation du congrès n'y est pas allé avec le dos de la cuillère: «Si nous ne recevons pas une réponse favorable à notre demande, les 860 délégués attendus tiendront un sit-in devant le siège de la wilaya pour protester contre cette mesure anticonstitutionnelle.» De ce fait, un autre accrochage avec les forces de l'ordre n'est pas à écarter au moment où les pro-Bouteflika s'apprêtent à tenir un congrès-bis du FLN, mais cela est une autre paire de manches.