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L'autre pari de Bouteflika
PROBABLE DISSOLUTION DE L'APN
Publié dans L'Expression le 13 - 08 - 2003

Des alliances conjoncturelles peuvent se nouer, les uns ayant besoin des autres pour se renflouer, mais en fait tout les sépare.
Après les attaques contre les mouhafadhas du FLN et les virées dispendieuses dans les wilayas, un autre scénario se fait jour pour mettre dans l'embarras Ali Benflis et lui barrer la route du Palais d'El-Mouradia, celui de dissoudre l'Assemblée populaire nationale et d'aller vers de nouvelles élections législatives. Après tout, pourquoi pas?
Une année à peine après le renouvellement du Parlement, pour lequel le ministre de l'Intérieur jure que le scrutin s'est déroulé dans la transparence la plus totale, voilà que le même se déjuge et veut remettre ça. Alors, elles ont été honnêtes ou pas, les dernières législatives?
Quelle que soit la réponse donnée à une telle question, les initiateurs de la dissolution de l'Assemblée populaire nationale sont mis devant un dilemme et un casse-tête chinois!
Pendant quatre ans, toute la politique du pouvoir a consisté à affaiblir le RND, qui était alors majoritaire, pour renforcer le FLN, se privant d'être un Exécutif qui s'appuie sur deux jambes. Ce faisant, le pouvoir est devenu unijambiste.
Il faut rendre justice à la direction du RND en reconnaissant qu'elle a été stoïque et, comme un taureau dans l'arène, a accepté toutes les banderilles qui ont été plantées dans son dos. Aujourd'hui le même pouvoir unijambiste veut lâcher la proie pour l'ombre, en partant de l'idée que les deux champions de l'organisations des scrutins, à savoir Ahmed Ouyahia et Yazid Zerhouni, sont embarqués dans le même navire, main dans la main et se serrant les coudes. Apparence trompeuse! Ils sont peut-être dans le même bateau gouvernemental, mais ont-ils les mêmes intérêts et nourrissent-ils les mêmes ambitions? Des alliances conjoncturelles peuvent se nouer, les uns ayant besoin des autres pour se renflouer, mais en fait tout les sépare.
La politique n'est pas seulement liée aux cuisines électorales et au partage du gâteau de la rente. Arrive toujours le moment où les tendances lourdes refont surface et où les alliances bâties sur du sable s'effondrent comme des châteaux de cartes! Le postulat qui sous-tend le projet de dissolution de l'APN est de démontrer que Ali Benflis a bénéficié d'une conjoncture favorable du fait qu'il était Chef du gouvernement et que le ministère de l'Intérieur, qui contrôle l'administration, lui a donné un coup de pouce aux dernières élections. Alors on se dit : puisque Benflis veut voler de ses propres ailes et que maintenant, c'est le chef de l'autre aile de la coalition gouvernementale qui dirige l'Exécutif, alors on va refaire l'expérience, et le tour est joué. Mais ce ne sont que de petits calculs, car dans ce schéma, le rôle des électeurs est totalement évacué, et cela nous donne une idée du mépris dans lequel les initiateurs de cette dissolution tiennent l'opinion. Ce faisant, on veut faire d'une pierre deux coups.
Primo, on va détourner l'attention de l'opinion et de la presse, qui a trop tendance à déterrer des affaires et des scandales financiers auxquels sont liées des personnalités du régime. Secundo, on va montrer que le parti de Ali Benflis n'est pas du tout un parti majoritaire. Le risque d'une telle opération est évident: d'abord, on va se tromper d'élection. En mettant le projecteur sur les législatives, on va discréditer la présidentielle et rien ne prouve que la partie va se jouer en faveur du candidat du «pouvoir», fut-il celui d'un consensus renouvelé. Ensuite, il y a le risque de replonger le pays dans un nouveau cycle d'instabilité, avec une campagne électorale qui va traîner en longueur et en langueur, le camp des abstentionnistes trouvant là matière à se renforcer. L'autre argument avancé par les partisans de la dissolution se rapporte aux ârchs, qui avaient rejeté «dans le fond et dans la forme» les deux derniers suffrages. Il y a bien là un raisonnement par l'absurde, car s'il y a une revendication formulée par les délégués du mouvement citoyen, c'est celle de la démission pure et simple de Yazid Zerhouni.
Donc là aussi qu'on nous permette d'être sceptique. Certes, l'appel d'Ahmed Ouyahia, qui était sincère, a rencontré un écho favorable parmi les délégués, mais la présence du ministre de l'Intérieur, considéré comme la bête noire des ârchs, n'est pas faite pour arranger les choses.
A moins de considérer que les ârchs ont la mémoire courte. Certes, en politique, tout est possible, mais il ne faut pas «pousser» le bouchon trop loin. Le couple Ouyahia Zerhouni est un arrangement conjoncturel, et tout laisse croire qu'il ne tiendra pas longtemps la route.


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