Selon la Coordination, le taux moyen de suivi au niveau national est de 80%. La grève à laquelle a appelé la Coordination nationale des corps communs et travailleurs professionnels, affiliée au Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte), a été largement suivie dans certaines wilayas du pays. Selon Benmeddour Nadjib, coordinateur de l'organisation, le taux moyen de suivi au niveau national est de 80%. Mais dans certaines wilayas, notamment celles de l'est du pays, le taux varie de 70 à 90%. Le pic est enregistré, selon notre interlocuteur, dans les wilayas de Sétif et de Constantine où le taux de suivi a atteint carrément les 100%. Pour les wilayas de l'Ouest, M. Benmeddour situe le taux de suivi entre 45 et 60% alors qu'au niveau des wilayas du Centre, la grève est suivie par un taux allant de 25 à 45%. «La grève a été massivement suivie et c'est encourageant», a indiqué notre interlocuteur qui n'ignore pas que le taux de suivi reflète la mobilisation de la corporation pour les revendications portées par la coordination. Le responsable des corps communes de l'éducation prévoit un taux de suivi plus important aujourd'hui à l'occasion de la deuxième journée de la grève. Parallèlement à la grève, les travailleurs des corps communs de l'éducation comptent tenir aujourd'hui des rassemblements devant les directions de l'éducation de chaque wilaya. Demain mardi, il est prévu un rassemblement national devant l'Assemblée populaire nationale (APN). Les corps communs et les travailleurs professionnels de l'éducation revendiquent à travers ce mouvement de protestation, la revalorisation des salaires, une indemnité spéciale pour cette catégorie et leur intégration dans le secteur de l'Education. Cette grève intervient quelques jours après la fin d'une autre grève initiée à partir du 10 octobre dernier par cinq syndicats autonomes. N'étant pas satisfait des résultats de ce mouvement et des promesses de la tutelle, certains de ces syndicats veulent revenir au terrain de la contestation. Dans un communiqué rendu public avant-hier, le Conseil des lycées d'Algérie (CLA), n'a pas écarté le retour à la grève. Un conseil national est programmé pour la 1ère semaine du mois de novembre pour arrêter la date et la nature de l'action. Le CLA conteste dans son communiqué l'ensemble des décisions prises à l'issue de la réunion avec la tutelle, dont l'émiettement des rappels, l'humiliation de l'enseignement technique et la centralisation de la gestion des oeuvres sociales. Le CLA revendique le versement de la totalité des rappels avant la fin de l'année et en une seule tranche, la révision du statut particulier et le départ à la retraite sur la base de calcul de 100% après 25 ans de service. Il demande aussi l'organisation d'un référendum sur la formule de gestion des oeuvres sociales. Pour ce qui est du statut particulier, le CLA communiquera prochainement ses propositions «qui seront déposées auprès- du ministre de l'Education nationale au courant de cette semaine, tout en oeuvrant à un mouvement d'ensemble au niveau de toute la Fonction publique pour exiger la modification du Statut général de la Fonction publique (Sgfp) qui entrave les statuts particuliers et qui remet en cause le service public et imposer une nouvelle politique salariale dite échelle mobile des salaires (EMS)», précise le même communiqué.