Une concertation permanente entre l'Algérie et le Burkina Faso est entretenue sur les questions continentales et régionales. La situation sécuritaire qui prévaut au niveau du Sahel demeure une préoccupation majeure et primordiale pour les pays de l'Afrique, notamment les Etats du champ limitrophe de cette région. Elle est d'autant plus inquiétante depuis le début du conflit en Libye dont les conséquences, à ne pas en douter, ont favorisé les réseaux terroristes, la contrebande et les trafiquants qui s'adonnent à toute sorte d'activités illicites. Le contexte a été au centre des travaux de la 7e session de la commission mixte algéro-burkinabée, dont l'ouverture a eu lieu jeudi, à Ouagadougou. Les travaux ayant été clôturés, hier, ont été coprésidés par Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines et par Yipen Jibril Bassolet, ministre burkinabé des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, en présence de Vincent Zakane, ministre délégué à la Coopération régionale. M.Messahel, à la tête d'une délégation multisectorielle représentant une vingtaine de départements ministériels, ainsi que des représentants des groupes Saidal et Sonatrach, a dans son intervention, tout en rappelant la concertation permanente entre l'Algérie et le Burkina Faso sur les questions continentales et régionales, et la nécessité du renforcement du dialogue politique entre les deux pays, insisté plus particulièrement sur la situation au Sahel et les défis sécuritaires et économiques y afférents. Il a souligné à ce propos que la situation «nécessite la conjugaison des efforts pour annihiler les menaces qui pèsent sur la sécurité des pays de la région qui exige des efforts de développement». Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale du Burkina Faso, M.Bassolet, a également souligné la nécessité de la concertation au niveau régional sur les défis de la sécurité et du développement. Dans leurs interventions respectives, les deux ministres ont mis en exergue, la volonté politique de l'Algérie et du Burkina Faso, impulsée par les Présidents Abdelaziz Bouteflika et Blaise Compaoré, de consolider la coopération bilatérale en l'appuyant sur des programmes exécutifs et sur des accords de coopération sectorielle. A ce sujet, M.Messahel a évoqué la nécessité de «redoubler d'efforts et d'initiatives en vue d'imprimer une dynamique nouvelle aux relations entre les deux pays». Il ajoute: «Ces perspectives, sont déjà confortées par l'organisation d'une exposition-vente de produits algériens, prévue à Ouagadougou du 19 au 26 décembre prochain, qui verra la participation d'une importante délégation d'hommes d'affaires algériens». Pour sa part, l'intervenant burkinabé s'est réjoui du fait que les travaux de cette session couvriront les domaines de l'économie, du commerce, des mines et de l'énergie, de l'agriculture, des transports, de la santé, des infrastructures, du sport, de la recherche scientifique et de la formation professionnelle. De même qu'il a fait part de la haute appréciation du gouvernement burkinabé de l'effort de formation et de perfectionnement consenti par l'Algérie au profit des étudiants et des cadres burkinabés. Il ne manqua pas non plus de formuler ses remerciements à l'égard de l'Algérie pour son appui au Burkina Faso dans l'accomplissement du mandat sur le règlement de la crise au Darfour qui lui a été confié par les Nations unies et l'Union africaine.