Cette rencontre, qui aura lieu dans la wilaya de Bouira, est très attendue par les observateurs. Les présidences tournantes des coordinations de wilaya du Mouvement citoyen des ârchs devraient se réunir sous peu à M'chedellah pour désigner les délégués qui prendront part au dialogue avec le gouvernement pour la mise en oeuvre de la plate-forme d'El-Kseur, apprend-on de source proche du dossier. Cette réunion, qui aura lieu dans la wilaya de Bouira, siège de la présidence tournante du mouvement citoyen des ârchs, après le dernier conclave de Raffour est très attendue par les observateurs. On avance, par ailleurs, que les conclusions de cette réunion seront soumises au conclave extraordinaire de l'interwilayas qui s'en suivra et qui devrait finaliser et officialiser la composante de la délégation qui se rendra à Alger avant la fin du mois à Alger. Il semble que la rencontre préliminaire gouvernement-ârchs, avancée précédemment n'aurait pas lieu et ce, pour des raisons de timing. En effet, il aurait été question au départ d'une rencontre préliminaire entre le Chef du gouvernement Ahmed Ouyahia et les représentants des ârchs aux fins de défricher le terrain pour la rencontre solennelle. Cependant, la crise née de la menace de suspension de six titres de presse et les déclarations tranchées des têtes de pont du mouvement citoyen à l'encontre de l'exécutif font planer de sérieux doutes sur la disponibilité des deux parties (gouvernement et ârchs) à prendre langue sur la question. En effet, les déclarations des délégués du mouvement citoyen ont été incisifs à l'égard de la décision prise à l'encontre des journaux. Ali Gherbi, porte-parole du Comité de société civile d'El-Kseur (CSC) a qualifié la sanction infligée aux journaux de «mesure digne d'un Etat dictatorial», tandis que Belaïd Abrika, délégué de la Cadc de Tizi Ouzou a, lui, indiqué qu'il «n'écarte pas aussi l'éventualité d'intervention dans la rue pour marquer ma solidarité concrètement et dénoncer ces pratiques» Et Hakim Kacimi de Bouira de dénoncer «ces pratiques moyenâgeuses et toute autre pression visant à mettre au pas cet acquis démocratique». Connaissant la relation charnelle qu'il y a eu entre le mouvement citoyen des ârchs et la presse privée durant ces 28 derniers mois, il est aisé d'imaginer cette réaction de soutien unanime à la corporation. Du coup, les spéculations vont bon train sur le sort qui sera réservé au dialogue pour le règlement de la crise de Kabylie. D'autant que le oui au dialogue a été adopté à l'arraché le week-end passé après moult tiraillements.