Après avoir tenu l'université d'été, le MCB, présidé par Ould Ali El Hadi, organise du 17 au 19 août à l'Inad de Bordj El Kiffan un regroupement des étudiants. Au programme de la journée d'hier une communication donnée par Fati Walet Aboubakrine, représentante de l'association Tin Hinan sur «le mouvement amazigh dans les pays du Sahel». Aujourd'hui une conférence sur «L'histoire du mouvement estudiantin» et «Les droits de l'Homme» sera respectivement animée par Ali Haroun, ancien militant du FLN dans la Fédération de France et Me.Miloud Brahimi. Fati Walet a retracé le parcours de l'association Tin Hinan (du nom de la reine du Hoggar) activant au Burkina Faso. A l'origine, dira-t-elle, Tin Hinan était une association d'aide aux réfugiées du Mali que le conflit entre le mouvement de l'Azawad et le gouvernement malien a fait chasser de leur pays. Vers 1995, l'association s'est reconvertie dans le travail socioculturel. Depuis, elle s'est occupée à faire le travail de coordination entre les associations amazighes du Sahel et établir des contacts avec les Berbères du Nord par le biais du Mouvement culturel berbère en Algérie, du mouvement associatif marocain, ainsi que du Congrès mondial amazigh. L'association a intégré le groupe des Nations unies des peuples autochtones de Genève. Le Sahel étant démuni des compétences locales, l'association sollicite des volontaires des pays du Nord pour encadrer les militants qui y activent. 10 % de Burkinabé (ils sont 13 millions environ) parlent le tamachek, une variante du berbère que Fati Walet refuse de désigner par le vocable de «touareg», inventé selon la conférencière par les Français et les Arabes.