«Extraire le mouvement de toute chapelle partisane ou autres.» L'université d'été du Mouvement culturel berbère (MCB) dit «unifié» s'est ouverte vendredi dernier à l'Institut national des Arts dramatiques (Inad) de Bordj El-Kiffan, en hommage à deux militants de la cause amazighe, en l'occurrence, Mustapha Bacha et Rachid Tigziri. Cette université d'été qui s'étalera sur 19 jours, «consacrera définitivement l'assise structurelle et organisationnelle de ce dernier», selon une déclaration émanant du comité d'organisation des assises du Mouvement culturel berbère (MCB), datée du 1er août. Ces journées qui s'inscrivent dans le prolongement naturel des activités enclenchées dès l'université d'été de l'année dernière à Tigzirt, envisagent, selon les organisateurs, de «redonner au mouvement culturel berbère toute sa consistance originelle avec une large représentativité de tous les segments de la société». Le MCB dit «unifié» ambitionne aussi de s'ouvrir. «Nous avons également le souhait de fédérer toutes les forces vives qui travaillent au profit de notre cause», lit-on dans la déclaration. Autrement dit, le MCB que drive Ould Ali El Hadi compte réinvestir les champs laissés en jachère ces dernières années, notamment depuis l'émergence du mouvement des ârchs. Lequel mouvement a mis a nu les incohérences des représentations politiques et citoyennes de ces dix dernières années. Le MCB estime qu'«il est vital d'extraire le mouvement de toute chapelle partisane ou autre». La solution pour les organisateurs de cette université d'été est «l'organisation d'un congrès du MCB autonome». Il sera également question durant cette rencontre, d'ouvrir le mouvement «à l'espace africain et à la diaspora amazighe à travers le monde». Le MCB fait remarquer que plus d'une année et demie après la constitutionnalisation de tamazight en tant que langue nationale, «cette mesure n'a toujours pas trouvé de prolongement concret sur le terrain». Pour le MCB «le décalage entre le discours officiel et la réalité du terrain est immense».