Abordant le dialogue pouvoir-ârchs, le premier responsable du FFS rejette «la révocation des élus». Les festivités de la célébration du 47e anniversaire du congrès de la Soummam initiées séparément par la coordination interwilayas et le Front des Forces socialistes, hier à Ifri-Ouzellaguen ont failli tourner au vinaigre lorsqu'un groupe de jeunes de cette localité ont tenté de perturber le meeting des ârchs sur la place du marché. En effet, les délégués du Mouvement citoyen accompagnés pour la circonstance d'une foule de gens venue des quatre coins de la Kabylie, ont initié une marche après le dépôt des gerbes de fleurs sur les tombes des martyrs du Printemps noir. Sur le parcours se trouvait le siège du FFS placardé de portrait d'Aït Ahmed. Selon des témoins, des jeunes marcheurs ont arraché ces portraits. La réaction ne s'est pas fait attendre. A peine les interventions des délégués commencées, quelques pierres commencèrent à pleuvoir créant une situation de panique générale obligeant les délégués à interrompre leur meeting. Concernant le reste des activités, elles se sont déroulées normalement. Le rassemblement du FFS a été animé par pas moins des responsables nationaux, Ahmed Djeddaï, Djamel Zénati et Djoudi Mammeri, ont, tour, à tour intervenu pour aborder brièvement la situation politique du pays. Le premier secrétaire du FFS considère que «Bouteflika par ses visites dans les wilayas ne fait que pratiquer le placebo-politique», façon de dire que le Président privilégie les solutions palliatives au détriment de véritables remèdes. Abordant le dialogue pouvoir-ârchs, le premier responsable du FFS rejette «la révocation des élus», en invitant les ârchs à préciser qui est l'indu élu. «Si la révocation concerne toutes les assemblées, y compris la présidence, le FFS est d'accord», clamera-t-il plusieurs fois. Il fera ensuite lecture d'un long message d'Aït Ahmed dans lequel on peut retenir : «La fondation d'une deuxième République est la seule perspective de sortie de crise.» Par ailleurs, les responsables du FFS ont choisi de se montrer ensemble avec en prime, de nombreuses photos qui regroupent Djamel Zenati, Ahmed Djedaï et Djoudi Mammeri. Une façon de signifier «la fin de la crise»?