Plus de 100.000 Egyptiens de l'étranger, privés du droit de vote sous le régime d'Hosni Moubarak, ont déjà voté dans le cadre des élections législatives qui débutent lundi sur fond de crise dans leur pays, a annoncé samedi le gouvernement sur sa page Facebook. Le vote s'est déroulé dans les ambassades et les consulats égyptiens dans le cadre des premières législatives organisées après la chute du président Hosni Moubarak en février. Le nombre des Egyptiens vivant à l'étranger est estimé à quelque 8 millions de personnes, sur une population totale de plus de 80 millions d'habitants. La plus grande partie réside dans d'autres pays arabes. Initialement prévu pour se dérouler sur une journée, le scrutin a été prolongé d'un jour, comme l'a décidé le pouvoir militaire au pouvoir pour l'ensemble de l'Egypte. Quelque 40 millions d'électeurs sont appelés à voter à partir de lundi au moment où le pouvoir militaire est contesté dans la rue avec des dizaines de milliers manifestants mobilisés depuis une semaine au Caire et dans plusieurs villes. Lundi, les élections débuteront dans neuf gouvernorats dont la capitale et Alexandrie, suivies le 14 décembre par notamment Suez (nord-est) et Assouan (sud) et le 3 janvier, par le Sinaï (nord-est) et la région du delta du Nil (nord). Les résultats des trois tours seront connus le 13 janvier. Les récents affrontements qui ont fait 41 morts entre manifestants et police ont fait craindre que le scrutin ne soit émaillé de violences. Le Conseil suprême des forces armées (CSFA) qui dirige le pays depuis la chute de M. Moubarak a assuré à plusieurs reprises que le scrutin se tiendrait à la date prévue. Selon le quotidien Akhbar al-Yom, les forces armées ont élaboré un «plan Global» pour assurer la sécurité du vote. Le général Saïd Abbas, chef adjoint du commandement militaire, cité par le quotidien, a indiqué que ce plan consiste à protéger, en coopération avec la police, les électeurs, les candidats et les membres des comités électoraux, a indiqué.