La zone euro a accepté mardi après plusieurs mois de discussions de débloquer une tranche de prêt de 8 milliards d'euros pour la Grèce, vitale pour éviter au pays de se retrouver en faillite d'ici le 15 décembre, selon une source diplomatique européenne. Le versement de ce prêt, tiré du premier plan de sauvetage pour la Grèce du printemps 2010, a été décidé au cours d'une réunion des ministres des Finances des dix-sept pays de la zone euro à Bruxelles. Les 17 avaient donné une première fois leur feu vert de principe au versement de cette enveloppe avant la démission du gouvernement socialiste de Georges Papandréou, remplacé depuis par un gouvernement d'union nationale dirigé par Lucas Papademos. Mais ils avaient suspendu leur approbation finale à une exigence de la zone euro et du Fonds monétaire international de voir les trois principaux partis politiques grecs soutenant le gouvernement d'union nationale à promettre par écrit d'appliquer les réformes auxquelles le gouvernement Papandréou s'était engagé. Or, les trois chefs des principaux partis, dont Antonis Samaras (droite), jusqu'alors très réticent, ont envoyé un engagement écrit aux dirigeants européens. M. Samaras a toutefois assorti sa lettre de réserves et a plaidé en faveur de quelques modifications «pour garantir la réussite» du programme. «En Grèce, nous avons réuni toutes les conditions nécessaires en vue du prochain versement, du nouveau programme (d'aide) et de l'implication du secteur privé», a souligné le ministre grec des Finances, Evangélos Vénizélos, dans un communiqué diffusé à son arrivée à Bruxelles. L'accord de la zone euro signifie qu'Athènes va pouvoir recevoir 5,8 milliards d'aide sur ces 8 milliards, le reste dépendant encore de l'approbation du FMI.