Les délégués de la coordination intercommunale de Béjaïa qui se sont retrouvés dans la nuit de lundi à mardi à Akfadou, ont retenu l'idée d'organiser un rassemblement devant la maison de la presse Tahar-Djaout dans les prochains jours, pour dénoncer les pressions diverses exercées par le pouvoir sur la presse écrite. La suspension de six titres et le harcèlement judiciaire ont pesé lourdement sur le climat de cette rencontre placée sous le signe «pas de bâillon pour la presse». Il n'y eut pratiquement aucune intervention sans que le problème de la liberté d'expression ne soit évoqué. Les participants à cette rencontre dédiée, par ailleurs, à la presse et à la 124e victime Seghir Mustapha, considèrent que «le dialogue est sérieusement hypothèque». En raison de toutes ces pressions et intimidations exercées à l'endroit de «la presse qui a été un partenaire important dans le combat pour la citoyenneté», la Cicb a réitéré pour l'occasion «son soutien officiel et agissant à la famille de la presse», en appelant les citoyens à émarger massivement la pétition lancée par les journalistes de Béjaïa et celle initiée par la Cicb au lendemain de la mise à exécution de la suspension. Par ailleurs, les conclavistes ont installé une commission chargée de synthétiser les travaux de réflexion des coordinations sur le document de mise en oeuvre de la plate-forme d'El-Kseur. Ils ont convenu de se retrouver le 25 septembre pour une rencontre extraordinaire. D'ici là, les ârchs de Béjaïa comptent peser de tout leur poids pour que cessent «ces pratiques dignes d'une monarchie», allusion aux tentatives de musellement de la presse. La Cicb s'élève contre la déclaration de Cccw Bouira appelant à une rencontre préliminaire avec le Chef du gouvernement en exigeant que des explications soient données lors de la prochaine rencontre de l'interwilayas dont le report au 2 octobre sera officiellement demandé par la Cicb. Pour revenir à l'action retenue en faveur de la presse, le Cicb a laissé le soin à l'interwilayas d'en fixer la date. Notons enfin que le CSC d'El-Kseur, absent à cette rencontre, s'est également réuni pour aborder la rentrée sociale. Le comité d'El-Kseur s'est illustré par une position franche en faveur des journaux suspendus et exigent leur reparution dans les plus brefs délais.