Les prix du pétrole reculaient lundi à l'ouverture du marché de New York, pénalisés par le commentaire négatif formulé par l'agence de notation Moody's à l'égard du nouveau pacte d' «union de stabilité budgétaire» arraché par les pays européens la semaine dernière. Vers 14H15 GMT, le baril de «light sweet crude» pour livraison en janvier reculait de 1,41 dollar par rapport à vendredi sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), à 98,00 dollars le baril. «Moody's a mis la zone euro sous une forte pression», a commenté un analyste. «Il n'y a pas vraiment d'autre facteur à la baisse, ce matin tout est encore dicté par l'Europe». «L'absence de mesures pour stabiliser les marchés à court terme signifie que la zone euro, et l'Union européenne plus largement, restent sujettes à de nouveaux chocs et que la cohésion de la zone euro demeure sous une menace persistante», a prévenu lundi Moody's. L'agence envisage toujours d'abaisser les notes souveraines des pays de l'Union européenne, une dégradation qui pourrait intervenir durant le premier trimestre 2012. Ces propos interviennent alors que la zone euro attend déjà fébrilement la décision de Standard & Poor's, qui a annoncé son intention de se prononcer «aussitôt que possible» - au vu des résultats du sommet européen -, sur les notes de quinze pays de l'Union monétaire. Une perte du AAA français semble désormais inévitable.