Rien ni personne ne nous déviera de notre ligne patriotique et objective Depuis ce fameux 18 août, nombreux sont les citoyens de Bouira qui s'interrogent sur le sort de leur journal. En réponse, nous leur promettons à travers cet écrit un retour en force. Notre journal qui a fait sienne la volonté de n'être à la merci ni des détenteurs du pouvoir ni des gros bonnets de la finance douteuse, traverse une épreuve difficile. Une dure épreuve certes, mais qui démontre si besoin est, que L'Expression n'est ni ne sera, jamais un titre au service d'un quelconque groupe de pression, mais un quotidien évoluant en conformité avec les principes qui régissent l'acquis démocratique, qu'est la liberté de la presse que nous envient nos voisins. Le fallacieux prétexte commercial cache mal une volonté de briser l'élan du journal. Le nombre impressionnant de messages et autres gestes de sympathie transmis par de nombreux citoyens, sont autant de signes qui nous motivent plus que jamais. Parmi les manifestations de soutien, on retiendra celles organisées par le mouvement citoyen. De plus, les offres de nos frères Le Matin et Le Soir d'Algérie qui ont ouvert leur espace à L'Expression, est une preuve éclatante que notre presse reste effectivement la seule garante de la liberté. «La cabale contre les responsables de titres est une étape de ce plan mis en place dans les labos obscurs d'un système qui veut perdurer la rente», relève un citoyen de Bouira qui ajoute: «La presse a payé un lourd tribut pour préserver la République, elle continuera à payer s'il le faut, mais elle ne courbera jamais l'échine et ne baisera jamais la main des monarques». En voyant l'attention accordée par les citoyennes et citoyens au sort de notre journal et celui de nos collègues, nous pouvons dire, sans risque de nous tromper, qu'on a réussi à tisser un réel lien avec nos lecteurs. L'Expression a été interdit de parution pour non-payement des factures d'impression. Cet argument maintes fois évoqué par les responsables est erroné, quand on sait que pour la seule wilaya de Bouira, l'administration locale ne s'est pas acquittée de ses dettes qui sont consistantes et dont certaines remontent à 2001. A ce propos, il est aisé de constater que l'administration reste le plus mauvais client dans ce pays. Le terrain gagné par L'Expression en trois années d'existence n'est pas le fait d'un hasard, mais le fruit d'un travail accompli par une équipe de professionnels. Le retour très prochain sur les étals, est la promesse faite aux lecteurs fidèles qui expriment une volonté d'aider, de soutenir, gestes qui font chaud au coeur. Nous reviendrons sans esprit revanchard parce que nous devons respect et fidélité à notre Algérie qu'on s'est juré de servir à travers l'obligation d'informer nos lecteurs qu'on s'efforce de respecter scrupuleusement. L'Expression rapportera la réalité comme à son accoutumée. Il ne fera l'éloge gratuit de personne. La raison en est qu'on croit dur comme fer que les personnes partent et les institutions demeurent. La décennie noire est là avec ses séquelles pour assister à cet autre combat de la presse indépendante. Comme il y a quelques années, la justesse de la lutte mènera à une victoire certaine de la liberté de dire et de penser sur la tyrannie. Conscients que l'Algérie n'est la propriété exclusive de personne, que ses institutions ont été bâties grâce aux millions de martyrs, ses dignes fils et filles, nous continuerons à préserver ces acquis. L'Algérien et l'Algérienne sont connus pour leur attachement à la liberté.