A la faveur de la crise en Libye, la présence des groupes terroristes s'est accrue au Sahel Abou Zeid s'adonne de plus en plus aux activités de contrebande et ne s'intéresse plus qu'à l'argent. Dans la ligne de mire de l'Armée nationale populaire, les réseaux terroristes et ceux du trafic d'armes ne cessent de subir les coups de boutoir des forces de sécurité. Plusieurs transactions d'armes et infiltrations de terroristes en provenance de la Libye ont été avortées par les services de sécurité tous corps confondus, ont précisé des sources sécuritaires très au fait de la nouvelle donne qui prévaut au Sud algérien, à l'ombre de la guerre civile en Libye. Toute la région du Sud, de l'extrême Sud-Est à l'extrême Sud-Ouest est en alerte rouge depuis plusieurs mois. Les autorités militaires ont triplé les renforts au niveau de plusieurs wilayas du Sud, notamment à Tamanrasset, Adrar et Ouargla, mobilisant des moyens colossaux: avions de guerre et artilleries lourdes mais aussi des Unités spéciales formées pour le terrorisme et le crime organisé. La dernière opération conduite au niveau des frontières algéro-nigériennes s'est soldée par l'élimination de deux terroristes et la destruction par les forces héliportées de deux véhicules tout-terrain transportant d'importantes quantités d'armes et qui tentaient de pénétrer le sol national. Selon les informations en possession des forces de sécurité, des mercenaires activant au profit d'Al Qaïda au Maghreb, sur le territoire libyen, projettent d'acheminer des armes et des explosifs vers les maquis du nord de l'Algérie. Toutes les tentatives ont été vaines jusqu'à présent. Le déploiement militaire continue de porter ses fruits, au moment même où l'institution militaire procède à une restructuration de sa hiérarchie. On peut en dire autant des groupes terroristes qui s'appliquent à restructurer leur réseau et plus particulièrement au Sahel devenu une zone de refuge pour de nombreux terroristes de différentes nationalités. A la faveur de la crise en Libye, la présence des groupes terroristes s'est accrue dans cette région difficile à contrôler, permettant aux sanguinaires de multiplier leurs actions subversives en kidnappant plusieurs ressortissants européens, essentiellement au Mali et au Niger. Les éléments d'Al Qaïda au Maghreb sont basés au nord du Mali où elle continue de se développer. Deux autres mouvements terroristes ont rallié la nébuleuse, il s'agit du Groupe marocain de la prédication et du combat, Gmpc, du Front islamique marocain (Fim) et des rebelles libyens en plus, selon des informations non encore officielles, de Boco-Haram nigérian, et le Shebeb somalien. La région sahélienne représente un atout pour les terroristes, vu son immensité, et les populations éparses, comptant en plus les trafiquants qui s'adonnent à tout genre de trafic, omniprésents et avec lesquels les terroristes travaillent de concert. Nos sources confient que de nombreux terroristes ont été arrêtés aux frontières Sud, tous de nationalité libyenne. Derrière cette vague de terroristes en provenance de Libye c'est le tristement célèbre Abou Zeid, anciennement émir de katibet Tarek Iben Ziad qui fut remplacé par le présumé chef d'Al Qaïda au Maghreb, Abdel Malek Droukdel alias Abou Mossâb Abdel Wadoud, par un certain Abou Alkama, confient nos sources. Des documents en possession des services de sécurité prouvent qu'Abou Zeid cherche une autonomie d'action et s'adonne de plus en plus aux activités de contrebande et ne s'intéresse plus qu'à l'argent. On compte plus de 300 terroristes en activité au Sud, très mobiles et volatiles entre le Niger, le Mali et la Mauritanie.