Près de dix terroristes ont déposé les armes dans plusieurs régions du pays et fourni des informations capitales aux services de sécurité. Le Gspc, cette organisation présumée branche d'Al Qaîda au Maghreb vient de perdre son plus grand groupe de soutien à Alger. Quatre terroristes ont été mis hors d'état de nuire à Béjaïa et Bordj Bou Arréridj. Durant le mois de novembre pas moins de 21 terroristes ont été neutralisés. Le meilleur résultat a été enregistré à Boumerdes où est implanté le noyau dur du Gspc de la Kabylie. Cela dit, cette organisation n'a plus une grande marge de manoeuvre, notamment pour ses éléments actifs selon les aveux de plusieurs repentis. Ces derniers avouent que le Gspc souffre d'un manque de médicaments et de nourriture et bon nombre de sa composante souhaitent négocier leur reddition. Concernant le mouvement de repentance, nos sources ont confié qu'une dizaine de terroristes ont déposé les armes dans plusieurs régions du pays et ont fourni des informations capitales aux services de sécurité. Cela a permis aux forces de sécurité de localiser et identifier plusieurs réseaux de soutien, notamment dans les grandes villes. On précise également que le sinistre Droukdel, alias Abou Mossaâb Abd El Wadoud, prétendu chef du Gspc, n'a plus de contacts avec les groupuscules qui agissent sous la coupe d'Al Qaîda au Maghreb islamique. A la suite des divergences nées entre lui et Abou Zeid, Droukdel a été isolé, ce qui justifie ses dernières sorties médiatiques qui appellent la France à négocier la libération de ses ressortissants enlevés à la mi-septembre au nord du Niger, directement avec Ben Laden n'est qu'une façon de réclamer sa position de n°1 d'Al Qaîda au Maghreb. Pendant ce temps, l'Elysée révèle, par le biais de son ministre de l'Intérieur, Alain Juppé, qui s'est exprimé sur les ondes de la radio RTL, que des pourparlers ont déjà été lancés avec les ravisseurs des otages. Le Quai d'Orsay ne compte que sur la discrétion pour faire évoluer les négociations, mais l'on apprend de sources très sûres que le Mali joue de nouveau le rôle de médiateur. Pour le moment, on croit savoir que les ravisseurs ont revendiqué une importante somme d'argent en échange des otages, mais on ne sait toujours pas si la France va encore céder, car le dernier versement de la rançon par ce pays a été vivement critiqué et dénoncé, notamment par le Royaume-Uni. Ce qui est sûr est que cet argent qu'Al Qaîda reçoit depuis 2007 a permis à la nébuleuse d'enrichir son arsenal d'armes et munitions dont les transactions se passent depuis plus d'une année en Somalie, nouveau fief d'Al Qaîda, qui a su s'implanter sur cette terre minée profitant de l'insécurité et l'instabilité politique qui y règnent. Entre Al Qaîda au Maghreb, Al Qaîda en Irak ou Al Qaîda au Yémen et les Shebeb extrémistes somaliens, il n'y a plus aucune différence. La paix de la planète fait face à un seul ennemi «le terrorisme».