A l'approche de la fin de l'année, les préparatifs pour la célébration du réveillon battent leur plein dans la ville et les localités de la wilaya de Tizi Ouzou. La fête attire de plus en plus les familles. Les réservations dans les salles des fêtes et les restaurants sont à la mode. Dans la ville des Genêts, les boutiques proposent une panoplie d'articles pour la circonstance. Les bûches et autres gâteaux se vendent comme des petits pains. La fête du réveillon s'impose comme une pratique incontournable. Des gens questionnés affirment que cette pratique est universelle et que rien ne peut logiquement les contraindre à l'ignorer. A travers différentes localités, la fête de fin d'année est également célébrée par beaucoup de gens. Les jeunes aiment passer la nuit éveillés en groupes jusqu'au petit matin du Nouvel An. L'engouement pour le réveillon ne semble point réveiller un quelconque sentiment de rejet de quelque nature que ce soit pour les jeunes de plusieurs régions de la wilaya. Même les pères de famille se joignent à la fête en masse ces dernières années. Assister à un gala à l'occasion, est par ailleurs, ce qui est la plus prisé par les familles. Les préparatifs en cours sont également confirmés par les témoignages recueillis auprès de différentes catégories d'âges des citoyens. «Je ne vois vraiment pas où est le problème à célébrer une fête de plus. Qu'elle soit chrétienne, bouddhiste ou autre, l'essentiel c'est qu'elle soit une occasion supplémentaire de passer quelques moments de bonheur», pense Hamid, jeune informaticien à Boudjima. Son avis semble, en effet, être partagé par de nombreux jeunes. «Du moment que je sais qu'elle n'est pas une fête berbère, il n'y a aucun risque pour ma culture. J'en suis conscient, je ne suis pas un mouton qu'on conduit à la trique», renchérit son camarade. En effet, les arguments d'ordre culturel et religieux avancés par une certaine catégorie de gens qui rejettent la célébration de cette fête ne semblent point convaincre la plus grande partie. «Je trouve illogiques les arguments religieux ou culturels. Je ne vois pas comment m'interdire de passer un bon moment le 31 décembre alors qu'on passe toute l'année à compter avec le même calendrier grégorien. N'est-ce pas de l'hypocrisie?», s'interroge Ramdane, enseignant d'arabe. «Moi, je trouve que c'est un peu exagéré de refuser à quelqu'un de donner un peu de bonheur à sa famille sous prétexte que ce n'est pas dans nos traditions. Je crois que c'est universel. Il n'y a pas de bonheur arabe, de bonheur berbère ou autre. Il n'y a qu'un seul», affirme une dame à la cinquantaine rencontrée dans un magasin venue acheter une bûche. «Moi, je trouve que c'est une bonne occasion de faire le bilan de son action durant toute l'année», juge Ahmed, retraité de l'éducation. Par ailleurs, malgré la divergence des avis, la fête ne semble point perdre de son intensité. Les commerçants affichent complet même pour les réservations des bûches. Les citoyens s'impatientent.