L'internaute algérien est hissé par différentes études au rang de consommateur invétéré, notamment de réseaux sociaux. Ils étaient 50.000 internautes en 2000 et sont passés à près de 2 millions durant l´année 2007. En mai dernier, le ministre de la Poste et des Technologies de la communication et de l'information avait indiqué que le nombre d'internautes au niveau national représentait «25% de la population, soit 8 millions d'utilisateurs Internet en Algérie». C'est là un fait, les Algériens sont des consommateurs invétérés du Web, de vrais accros de la Toile. Aspirant à bénéficier des meilleurs standards en la matière, ils ne peuvent se satisfaire, désormais, de médiocrité. Cette exigence est ressentie aussi bien par les consommateurs que par les pouvoirs publics qui passent, à l'aune de cette nouvelle année, à la vitesse supérieure et accélèrent la cadence de mise en place du très haut débit. Ce dernier est également désigné par le vocable «Adsl seconde génération» que l´on veut destinée à tous. A cet effet, le Conseil des ministres a décidé, le 18 décembre dernier, l'installation d'une commission intersectorielle avec pour mission de hâter la mise en oeuvre du programme de développement d'accès à Internet haut et très haut débits. Une commission qui aura à apporter les solutions idoines aux problèmes posés par les utilisations d'Internet en Algérie. Cet ambitieux plan, élaboré par le ministère de la Poste et des Technologies de la communication et de l'information, est destiné à augmenter davantage le débit de l'Internet, à travers l'élargissement du réseau haut débit, l'introduction des nouvelles technologies et le renforcement des capacités du réseau national de téléphonie. Il comporte des mesures tendant à promouvoir la large bande aux réseaux de télécommunications et à généraliser l'utilisation de l'Internet et des autres technologies de l'information et de la communication pour améliorer le service public. Il introduit aussi des mesures réglementaires «appropriées», ainsi que des «dispositifs de sécurité des réseaux, d'authenticité des informations et de protection des données et de la vie privée». A en croire M. Moussa Benhamadi, ministre des Ptci, la démocratisation de l'accès à l'Internet sera achevée vers 2014. Il a par ailleurs précisé que quelque 80 milliards de dinars étaient nécessaires pour le développement de l'ensemble de l'architecture et des équipements pour une plus grande pénétration d'Internet dans les foyers. Il a, néanmoins, reconnu que la demande était encore supérieure à l'offre tant pour le téléphone que pour l'Internet, relevant un «déficit» notamment dans les nouvelles agglomérations urbaines qui ne sont pas encore reliées au réseau téléphonique et donc à l'Internet, de même qu'à l'intérieur du pays, dans le Sud et au niveau des régions frontalières. «Des décisions ont été prises pour couvrir ces agglomérations», a-t-il précisé, rappelant qu' «environ 80% du territoire national sont déjà connectés à la fibre optique». L'annonce de ce déploiement intensif se traduit par une grande fébrilité des opérateurs de téléphonie mobile qui ne veulent aucunement rater le virage du haut débit. Surtout que l'avènement du système Msan ou noeud d'accès multiservice (téléphonie, Internet et vidéo) en 2012 après son lancement «réussit» dans cinq wilayas pilotes (Alger, Oran, Constantine, Sétif et Chlef) voit l'introduction imminente de la téléphonie mobile de troisième génération (3G) laquelle sera disponible «avant la fin du premier semestre 2012» et qui permettra de se connecter à l'Internet via une clé USB spéciale ou un téléphone portable, pratiquement sur tout le territoire national. Outre l'enthousiasme des abonnés potentiels, l'ouverture de l'Algérie sur la 3G a suscité l'intérêt des grandes multinationales activant dans le domaine de l'équipement technologique et de la fabrication des téléphones mobiles, alors que les trois opérateurs de la téléphonie mobile, à savoir Mobilis (secteur public), Djezzy et Nedjma (secteur privé), potentiels acquéreurs de la 3G, se préparent activement pour mettre à niveau leurs équipements et basculer vers cette technologie.