Les yeux seront immanquablement braqués sur la conduite des élus du parti majoritaire, sollicités de toutes parts. La séance d'aujourd'hui sera consacrée aux questions orales en session plénière, adressées par les membres du Conseil de la Nation aux membres du gouvernement. Ces questions s'articuleront autour des secteurs des finances, du commerce, de l'agriculture et du développement rural. La pêche et les ressources halieutiques, l'habitat, les ressources hydrauliques ainsi que le secteur relatif à la communauté algérienne à l'étranger, figurent également au centre des préoccupations des membres du Conseil. Pourtant, les yeux seront immanquablement braqués sur la conduite des élus du parti majoritaire, sollicités de toutes parts. En effet, et même si ces derniers n'ont posé aucune questions aux représentants du gouvernement, il n'en demeure que leur attitude retiendra l'attention des observateurs de la scène politique nationale. D'autant que la dernière sortie de Karim Younès, président de l'Assemblée populaire nationale, est restée en travers de la gorge de beaucoup de locataires des deux chambres. En outre et tout en reconnaissant que la scène, politique nationale vit une situation «pour le moins anormale», Bensalah a qualifié le débat actuel sur les différentes questions de «phénomène positif» dans tout système démocratique pluraliste, avant de plaider pour «une rivalité politique basée sur un affrontement d'arguments». Cette rivalité, a-t-il poursuivi doit «partir du principe de la conviction des visions et des solutions de remplacement».«Si l'approche contradictoire est dans la pratique un fait admis, et si la rivalité politique est un fait normal, ceci ne doit en aucun cas s'effectuer aux dépens de la reconnaissance de la vérité et de la réalité palpable et s'éloigner des règles de la morale et du respect des lois de la République», a-t-il dit à cet égard. C'est dans ce sillage que l'attitude des représentants de Ali Benflis est à attendre à plus d'un titre. A cet effet Abdelatif Benachenhou et Nouredine Boukrouh, respectivement ministre des Finances et du Commerce auront à répondre aux questions des députés RND sur en premier lieu la loi des finances 2003 et sur les résultats de la participation de l'Algérie à la 5e conférence ministérielle de l'OMC en tant que membre observateur, en attendant son adhésion. En outre Saïd Barkat, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, devra expliquer les raisons du retard enregistré dans la politique des exportations hors-hydrocarbures. Alors que Smaïl Mimoune devra s'expliquer sur la nouvelle politique et sur le commerce et le négoce des produits halieutiques et les perspectives de développement du secteur de la pêche dans le cadre des échanges euro-méditerranéens. De son côté, Mohamed Nadir Hamimid sera mis à rude épreuve en raison des retards enregistrés dans la réalisation des chalets promis aux sinistrés du dernier séisme. Une session qui est loin d'être une sinécure.