Les prix du pétrole cédaient du terrain vendredi en fin d'échanges européens à cause d'un net renchérissement du dollar, et ce, malgré de bons chiffres sur l'emploi américain et la persistance des tensions géopolitiques. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février s'échangeait à 112,31 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 31 cents par rapport à la clôture de jeudi. Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 60 cents à 101,21 dollars. Les prix du pétrole n'ont pas tiré profit du rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis, qui a fait état vendredi d'un taux de chômage officiel en recul de 0,2 point en décembre par rapport à novembre, plus qu'attendu par les analystes, ainsi que d'une accélération des embauches (+200.000 emplois). Selon les analystes, l'optimisme affiché par l'économie américaine en 2012 n'estompe pas pour autant les inquiétudes croissantes sur la crise des dettes souveraines en Europe et le ralentissement de la croissance chinoise. Des craintes sur la zone euro et sur la solidité du système bancaire européen continuent de peser sur les cours. Le marché pétrolier pâtissait par ailleurs toujours du fort renchérissement du dollar face à un euro sous pression: l'euro est tombé vendredi sous 1,27 dollar pour la première fois depuis septembre 2010. Ce net renforcement du billet vert rend moins attractifs les achats de brut, libellés en dollars, pour les investisseurs munis d'autres devises. Les analystes s'attendent, cependant, à une éventuelle remontée des cours du brut à court terme en cas de montée des tensions géopolitiques au Moyen-Orient en raison du dossier nucléaire iranien. L'Iran a annoncé vendredi s'apprêter à organiser de nouvelles manœuvres militaires dans et autour du détroit stratégique d'Ormuz, pétrolier maritime mondial.