Nous dénonçons les manoeuvres concoctées par des cercles identifiés au plus haut sommet de l'Etat. Les élus des deux chambres du FLN ont dénoncé les manoeuvres visant à déstabiliser leur parti et appelé le secrétaire général à se présenter à la présidentielle de 2004. «Nous dénonçons les manoeuvres concoctées par des cercles identifiés au plus haut sommet de l'Etat, visant à déstabiliser le FLN, par la création d'une structure n'ayant aucune légitimité pour s'exprimer au nom du FLN.» «Les parlementaires des deux chambres appellent le secrétaire général à se présenter à la future présidentielle pour répondre au voeu exprimé aussi bien par les militants que les sympathisants du parti», est-il écrit dans le communiqué qui a sanctionné les travaux de la journée parlementaire organisée mercredi dernier, à l'hôtel Ryad de Sidi-Fredj. Pour rappel, 150 députés et 11 sénateurs avaient pris part à cette rencontre. Un rendez-vous interprété comme une véritable réussite pour Ali Benflis, en ce sens qu'il a prouvé devant l'opinion publique que «la cohésion de son parti n'a pas été entamée en dépit des assauts répétés des partisans de la dissidence». Exprimant leur attachement à la ligne de conduite consacrée par le 8e congrès et à la direction qui en est issue, les parlementaires s'en sont pris, dans leur communiqué, «aux médias publics mis au service de ceux qui appellent à la dissidence et ignorant les activités du FLN». Les parlementaires ont rappelé, avec insistance leur «attachement à la ligne politique du parti notamment le choix concernant l'autonomie de décision». Dans le même communiqué, les parlementaires du FLN ont dénoncé «les pressions exercées par certains cercles de l'administration sur les élus du parti à tous les niveaux, ce qui est en contradiction avec le principe de la neutralité de l'administration et au moment où il fallait multiplier la concertation et les efforts pour répondre aux préoccupations des citoyens les plus urgentes». Les élus du FLN, ajoute le communiqué, «refusent d'emprisonner l'Etat et le fonctionnement de ses structures dans des calculs étroits et des appétits de pouvoir». Dans le même contexte, les parlementaires ont appuyé le discours du président de l'Assemblée, Karim Younès, prononcé à l'occasion de l'ouverture de la cession d'automne. L'allocution du président de l'APN avait soulevé un tollé auprès des détracteurs du parti de Benflis, au point d'évoquer la dissolution de cette assemblée ou alors la destitution de son président. Enfin, les parlementaires du FLN, considèrent que les opérations synchronisées menées contre leur parti, «s'inscrivent dans une stratégie visant au bout du compte à réduire à néant la République, ses structures et le processus démocratique, dans l'unique but d'assouvir l'appétit du pouvoir».