Elle a pour mission d'enquêter dans le secteur financier dans le cadre de la lutte mondiale contre le terrorisme. «Nous espérons que la décision du Conseil d'Etat aboutira au règlement de la crise qui déchire le FLN», déclare Louisa Hanoune, la porte-parole du PT. Cette dernière, qui s'exprimait hier dans une conférence de presse organisée au lendemain du 5e congrès, a appelé les partis à la raison: «Les ambitions politiques sont légitimes, mais elles doivent cadrer avec le combat pour l'unité nationale». Or cette crise, ajoute- t-elle, menace les institutions de l'Etat et favorise le régionalisme. Le parti ne se sent pas, du moins pour le moment, concerné par la course à la présidentielle. «Ce n'est pas une priorité», réitère la porte- parole. Cela n'induit pas automatiquement le boycott de cette échéance. «Nous allons trancher sur cette question au moment opportun», souligne Mme Hanoune. L'idée d'organiser un congrès extraordinaire n'est pas à exclure. Sur le même chapitre, le PT doute de la transparence de l'élection présidentielle de 2004 . Par ailleurs, la porte-parole du PT refuse de commenter les dernières déclarations de Nezzar, les classant dans le cadre de la guerre des clans. «Nous ne rentrons pas dans cette guerre, ce n'est pas la nôtre», insiste-t-elle, tout en estimant que le général à la retraite est un citoyen et qu'il a le droit de tenir les déclarations qu'il voudra. Le PT se montre sceptique quant aux déclaration du Chef du gouvernement sur les enveloppes débloquées par le chef de l'Etat à l'occasion de ses périples à travers le territoire du pays, lesquelles émaneraient selon M. Ouyahia, du budget de l'Etat. «Sollicité de notre part, le ministre des Finances a refusé de s'exprimer sur cette question» atteste-t-elle. Dans le chapitre économique, Mme Louisa Hanoune, fidèle à ses positions, a stigmatisé les ordonnances présidentielles et salué les acquis de la Centrale syndicale, arrachées lors de la tripartite. Dans le même chapitre, elle affirme qu'une commission de contrôle américaine séjourne actuellement en Algérie pour enquêter dans le secteur financier (banque et douane). Cette mission entre dans le cadre de ce que les Américains qualifient de campagne de lutte mondiale contre le terrorisme. «On vient s'assurer que l'Algérie ne finance pas les réseaux du terrorisme international, ce qui est en soit inacceptable et une ingérence dans nos affaires intérieures». Sur le front social, le PT dénonce les arrestations des professeurs et appelle les grévistes à s'unifier autour de l'Ugta. Elle dénonce par là même, les manoeuvres «de certaines organisations dites autonomes, visant à déstabiliser la Centrale syndicale».