Le Conseil national syrien (CNS) va demander au Conseil de sécurité de l'ONU une protection contre la répression menée par le régime du président Bachar al-Assad, a annoncé samedi un porte-parole du CNS, qui regroupe la plupart des courants de l'opposition. Le CNS «a décidé de se rendre demain (dimanche) devant le Conseil de sécurité, sous la direction de Bourhan Ghalioun, pour présenter l'affaire syrienne (...) et exiger une protection», a déclaré Samir Neshar, membre du comité exécutif du CNS, lors d'une conférence de presse à Istanbul. La Turquie, qui a coupé les ponts avec le régime de Damas, accueille régulièrement les réunions de l'opposition syrienne, et des déserteurs de l'armée syrienne, qui dirigent l'opposition armée au régime de Damas. Paris, Londres, Berlin et plusieurs pays arabes ont présenté vendredi au Conseil de sécurité un projet de résolution qui reprend les grandes lignes du plan annoncé le week-end dernier par la Ligue arabe. Ce plan prévoit un transfert du pouvoir du président syrien Bachar Al-Assadb à son vice-président. Samedi, la Ligue arabe a annoncé qu'elle suspendait sa mission d'observation en Syrie en raison de la «recrudescence des violences». «La décision de suspendre la mission de la Ligue arabe en Syrie a été prise en raison de la recrudescence des violences. Une annonce officielle sera faite ultérieurement», a déclaré un responsable de l'organisation panarabe, sous le couvert de l'anonymat. Depuis mardi, les violences en Syrie ont fait au moins 193 morts, en grande majorité des civils, selon des chiffres compilés à partir d'informations officielles et des groupes de défense des droits de l'Homme. Les 165 observateurs de la Ligue arabe ont été déployés à partir du 26 décembre avec l'accord de Damas pour surveiller l'application d'un plan de sortie de crise prévoyant l'arrêt des violences, la libération des détenus, le retrait des chars des villes et la libre circulation des médias étrangers avant l'ouverture de négociations.