Les fonctionnaires affectés aux sièges de wilaya sont contraints au chômage technique depuis neuf mois. Parmi les dossiers épineux que l'ex-ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication a légués à son successeur Amar Tou, figure sans nul doute celui des fonctionnaires affectés aux 48 directions de wilaya à la suite de la restructuration du secteur des P et T. Le personnel affecté à ces directions de wilaya (les fameux sièges) conteste le bien-fondé de cette affectation. En effet, la restructuration des P et T a donné naissance à quatre entités autonomes : l'Autorité de régulation, Algérie-Poste, Algérie Télécoms et les directions de wilaya. La loi n°2000-03 du 5 août 2000 fixant les règles générales relatives à la poste et aux télécommunications, notamment son article 146, reconnaît au personnel permanent des P et T choix le garder le statut dont il jouissait (celui de la fonction publique) ou d'opter pour le statut des personnels des autres entités. En affectant d'office des fonctionnaires aux directions de wilaya, la commission nationale chargée de la répartition des biens et des personnels entre les différentes entités, a donc enfreint à la loi, et les recours introduits par les fonctionnaires en question n'ont reçu aucune suite. L'administration semble conforter ses décisions d'affectation «d'en haut» en se référant au principe de l'utilité publique, c'est du moins ce qui ressort de la réponse du ministère concerné adressée le 22 juin 2003 sous référence 361/2003, au personnel de la direction (wilaya de Guelma) qui conteste massivement cette décision. En réalité, les personnels affectés aux sièges ont été lésés qu'on en juge: d'un côté l'indemnité de productivité (1300 DA) leur a été supprimée depuis janvier 2003 sans aucune justification au préalable, alors que de l'autre, le personnel affecté à Algérie Poste ou à Algérie Télécoms continue non seulement de percevoir cette indemnité mais a vu également son salaire augmenter d'une façon vertigineuse du moment qu'il peut désormais prétendre aux indemnités de transport, de panier et de femme au foyer avec effet rétroactif à partir de janvier 2003. Ce personnel a eu aussi la chance de postuler à des emplois spécifiques (chef de bureau, chef de service ou sous-directeur) avec tous les avantages que ces fonctions apportent comme l'octroi du téléphone mobile, le transport et les indemnités de gestion, alors que dans l'ancienne organisation, ces fonctionnaires ne pouvaient prétendre à ces emplois que compte tenu de leur ancienneté, leur grade et leur niveau d'instruction. Pis encore, les fonctionnaires affectés aux sièges de wilaya sont contraints au chômage technique et cela depuis neuf (09) mois, malgré l'existence des textes fixant les nouvelles attributions des directions de wilaya. Sur le plan organisationnel, rien n'a été entrepris par le nouveau locataire du ministère PTIC qui aura fort à faire avec toutes les contestations qui pleuvent sur son bureau venant d'Alger, de Constantine, Annaba, Khenchela etc.