Les partis s´attellent à se placer dans une position confortable sur l´échiquier politique en prévision des bouleversements qui devront s´opérer en vue de la transition. Les rendez-vous électoraux qu´on annonce pour imminents s´agissant des élections partielles ou encore des consultations référendaires concernant la Constitution ainsi que l´épineux sujet de l´amnistie générale aiguisent les appétits politiques. Ce week-end s´annonce particulièrement intense pour certains partis qui s´attellent à se placer dans une position confortable sur l´échiquier politique en prévision des bouleversements qui devront s´opérer en vue de la transition tant attendue. Chacun des partis, selon son aura et son poids, qu´il soit au sein du pouvoir ou dans l´opposition, s´y prépare sans faire de remous mais avec beaucoup de subtilité. Les partis favorables aux dossiers chers au président de la République ont pris leur bâton de pèlerin pour convaincre les rétifs de la justesse de leurs causes. Le parti majoritaire est sans nul doute le plus preste à s´emballer pour être aux premières loges. C´est le branle-bas de combat au sein du vieux parti dont la direction, à sa tête Abdelaziz Belkhadem, a décidé de prendre le taureau par les cornes et descendre sur le terrain en vue d´organiser des conférences régionales. Au nombre de neuf, ces rencontres se déroulent aujourd´hui sous la houlette des membres du secrétariat exécutif avec la participation des élus locaux. Il faut dire que si ce parti est sorti de sa crise qui l´a secoué pendant pratiquement deux ans, il n´en demeure pas moins que rien n´est encore gagné pour la nouvelle direction bien que constituée équitablement par les deux ailes qui s´affrontaient dans un passé récent et qui ont fini par se mettre d´accord sur l´essentiel. Les responsables, en dépit de leur bonne volonté, ont du mal à contenir la protestation s´agissant des réticences par rapport à certaines questions comme celle du retrait des élus de la Kabylie ou encore le renouvellement des structures de base qui posent quelques problèmes. Le choix des coordinateurs dans certaines wilayas a été contesté. Saïd Bouhadja, le chargé de la communication qui s´est déplacé à Relizane pour chapeauter la rencontre avec les élus nous a confié que «ces actions entrent dans le cadre de la sensibilisation des élus sur leur rôle conformément aux textes en vigueur tels que définis par les codes communal et de wilaya. Désormais, la direction tiendra des réunions périodiques avec les élus afin de les tenir au courant des préoccupations et des problèmes qu´ils rencontrent et de leur prodiguer les conseils et l´aide dont ils ont besoin». Notre interlocuteur n´a pas nié que le parti est en train de se préparer aux échéances électorales et qu´il a battu le rappel de ses troupes pour faire du prosélytisme auprès des associations et notamment celles représentant la jeunesse, car le parti ambitionne de faire peau neuve en permettant aux jeunes d´accéder aux postes importants au sein du parti. Les figures de proue du parti animent les neufs rencontres respectivement à Zéralda pour Belkhadem, à Oran pour Amar Saïdani, Amar Tou présidera la conférence de Bordj Bou Arréridj, Abdelkrim Abada est chargé de chapeauter la réunion de Annaba. Quant à Salah Goudjil, il est chargé de présider la rencontre de Biskra. Abdelkader Bounekraf et Mahmoud Khoudri présideront respectivement les conférences de Constantine et de Ghardaïa. Le FLN n´est pas le seul à activer puisque le PT tient aujourd´hui et ce, durant deux jours, la session de son comité central en son siège à El Harrach. La pasionaria, comme à son habitude, passera en revue l´actualité nationale et internationale. Elle ne manquera pas non plus, après la présentation par Ouyahia de son bilan, de décocher ses flèches contre les orientations économiques que le parti considère comme une menace pour le devenir de la nation. De son côté, l´UDR qui n´a eu de cesse d´appeler à la dissolution des assemblées populaires et même de l´APN, organise quant à lui la troisième session ordinaire de son conseil national à Sidi Fredj. Il devra sans doute revenir sur cette épineuse question. L´Alliance présidentielle quant à elle, se réunira, selon une source bien informée, la semaine prochaine. La réunion sera sans doute houleuse car le MSP n´est pas près de lâcher le morceau concernant la suppression de la charia des programmes du secondaire.