Les P&T mettent en service, à partir d'aujourd'hui, le «fameux» Complexe de 119.000 lignes à Chéraga. En marge de la guerre «implacable» que se livrent les trois opérateurs de la téléphonie mobile présents en Algérie, en l'occurrence Djezzy, Wataniya et Mobilis, le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication qui, apparemment, se trouve dans de beaux draps, s'apprête à relancer le marché de la téléphonie fixe en mettant en service, à partir d'aujourd'hui, le «fameux» Complexe de 119.000 lignes sis à Chéraga. Les intentions affichées par Amar Tou montrent en effet que son département s'attelle à ouvrir le marché de la téléphonie fixe qui reste, pour le moment, vierge. Surtout que l'autre dossier concernant le mobile avance, selon toute apparence, à pas de géant. La mise en marche du Complexe de Chéraga permettra, selon les explications fournies, d'élargir et d'enrichir le réseau déjà existant dans la zone algéroise. Il s'agit plutôt du téléphone fixe sans fil qui vient, vraisemblablement, doter les structures d'une technologie profitable. En termes techniques, il s'agira de lancer incessamment 119.000 lignes téléphoniques du réseau WLL (Wireless line local) de la région d'Alger. L'entreprise chinoise ZTE se déclare prête, au terme d'une convention paraphée avec Algérie-Télécom, à fournir le matériel et les installations nécessaires devant servir au lancement du projet en question. Cette énième tentative de relancer le domaine de la téléphonie fixe va sans doute ratisser large auprès des citoyens, notamment les Algérois, puisque l'ouvrage qui sera inauguré aujourd'hui, est destiné exclusivement aux habitants de la capitale. N'empêche que des projets similaires sont programmés à moyen terme et ce, pour le bonheur d'autres régions du pays. Il sied de signaler, en fait, qu'avec la collaboration de l'entreprise chinoise ZTE, une ébauche de concurrence pointe à l'horizon. Car, en guise de précision, Ericsson, qui est l'un des leaders de l'équipement téléphonique dans le monde, s'est déclaré, dans un passé récent, intéressé par le marché algérien de la téléphonie. D'ailleurs, M.Amar Tou a reçu les 24, 26 et 29 du mois en cours, au siège de son département, des représentants des entreprises Huawei Technologies (Chine), Ericsson AB (Suède) et ZTE corporation (Chine). Les entrevues, selon la cellule de communication du ministère, ont été axées sur l'examen du degré d'implication au niveau du secteur des télécommunications, les projets en cours d'exécution et les perspectives de coopération ainsi que les modalités de concrétisation des objectifs escomptés. En attendant la possible entrée en lice d'Ericsson, les Chinois demeurent, pour l'heure les principaux partenaires d'Algérie-Télécom en matière de la téléphonie fixe sans fil. Cependant, avec la montée écrasante du téléphone mobile, le fixe demeure en revanche en souffrance. Le secteur accuse en effet un énorme retard, notamment dans les régions rurales. De leur côté, les opérateurs ne se bousculent pas. Pour preuve: l'appel d'offres international lancé antérieurement pour l'octroi de deux nouvelles licences de téléphonie fixe internationale et interurbaine n'a pas trouvé de concessionnaires. L'échec de la première opération de vente replace à cet effet, l'hypothèse visant la démonopolisation du secteur de la téléphonie fixe, au coeur des débats. Pris en tenaille entre les attentes d'un marché qui souhaitait une offre fortement valorisée et les réclamations incessantes des citoyens, le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication se trouve enfin contraint d'ouvrir le marché de la téléphonie fixe aux investisseurs étrangers.