Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a indiqué à Addis-Abeba que le commerce intra-africain était un facteur stratégique pour la réalisation de la complémentarité régionale et continentale. Dans son intervention lors des travaux du 18e sommet de l'Union africaine (UA), consacré au commerce intra-africain, M.Ouyahia, qui représente le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, à ces travaux, a précisé qu'en dépit de l'accroissement des échanges commerciaux en Afrique au cours de la dernière décennie, les échanges intra-africains ne représentent que 10% du volume global de ces échanges en raison notamment du manque d'infrastructures dans les pays africains qui entrave l'investissement, la production et la concurrence. Le Premier ministre a souligné que «les plans d'action prévus au niveau de l'UA et du Nepad en vue d'accélérer la mise en place de réseaux régionaux de transport et de communication constituent un défi majeur pour la réalisation des objectifs communs de développement du commerce intra-africain». M.Ouyahia a, dans ce contexte, affirmé qu'outre son engagement en faveur de l'action commune dans le cadre du Nepad, l'Algérie oeuvre aussi pour le développement des échanges commerciaux entre les pays africains. Il a, à cet égard, fait savoir que l'Algérie avait achevé la réalisation du tronçon algérien de la Transsaharienne qui s'étend sur 2000 km et travaillait actuellement avec le Mali et le Niger pour la finalisation de leurs tronçons respectifs. Il a également mis en exergue l'avancement du projet de route reliant les villes algérienne de Tindouf et mauritanienne de Choum. Le Premier ministre a ajouté que la coopération frontalière que «nous développons avec nos voisins du Sahel nous encourage à renforcer les échanges entre les pays de la région», estimant que la foire annuelle de l'Assihar à Tamanrasset était une «plateforme d'échange solide pour les habitants des régions frontalières». M.Ouyahia a, par ailleurs, souligné que les 25 accords commerciaux bilatéraux conclus par l'Algérie avec des pays africains «ouvrent la voie à des échanges prometteurs», voulant pour preuve les négociations en cours avec l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) qui traduisent, a-t-il dit, «la volonté de l'Algérie de renforcer ses relations économiques et commerciales avec les pays africains». Concernant l'Afrique du Nord, le Premier ministre a affirmé que l'Algérie n'avait «ménagé aucun effort pour réaliser la complémentarité maghrébine», précisant qu'elle poursuivait le développement de ses infrastructures de base, à l'instar de l'autoroute Est-Ouest, et la modernisation de son réseau ferroviaire en attendant de le relier aux réseaux ferroviaires marocain et tunisien.