L'euro progressait légèrement mardi, après son net recul de la veille, mais reste sous la pression des difficultés de la Grèce qui négocie toujours avec ses créanciers privés la réduction de sa dette de 100 milliards d'euros. La devise européenne valait 1,3175 dollar mardi matin contre 1,3134 dollar lundi soir. L'euro n'a pu récupérer l'ensemble de ses pertes lundi en raison toujours du climat d'incertitude persistant dans la zone euro en raison de la crise de la dette, selon les analystes. La monnaie unique n'a dans un premier temps que peu profité du sommet de Bruxelles où lundi soir les dirigeants européens ont, à l'exception des Britanniques et des Tchèques, adopté un traité renforçant la discipline budgétaire avec l'introduction de «règles d'or» sur l'équilibre. Car, en parallèle, les négociations de la Grèce avec ses créanciers privés pour réduire sa dette de 100 milliards d'euros n'ont toujours pas abouti. «La tendance à la faiblesse de l'euro devrait se poursuivre tant qu'un accord sur la diminution de la dette n'est pas en vue», a commenté Sumino Kamei, analyste chez Bank of Tokyo-Mitsubishi UFJ, interrogé par Dow Jones Newswires. Dans une note aux clients, Credit Agricole a rappelé que «les inquiétudes budgétaires européennes ont été largement ignorées lors des premières semaines de 2012 (mais) ce genre de problèmes pourraient être sur le point de refaire surface». «De la sorte, l'incertitude des investisseurs pourrait revenir en force, sapant l'euro et ravivant la demande en dollars», a ajouté la banque.