Le bilan des affrontements opposant des manifestants aux forces de la police en Egypte, s'est élevé à 12 morts, a annoncé samedi le ministère de l'intérieur. Cinq autres personnes ont été tuées samedi dans des affrontements entre manifestants et les forces de l'ordre devant le siège du ministère de l'Intérieur au Caire, portant à 12 le nombre des victimes à travers le pays, selon la sous-secrétaire du ministère de l'Intérieur, Hesham Sheeha, citée par l'agence de presse Mena. Un précédant bilan, cité par les agences de presse, faisait état samedi matin de deux morts. Au Caire, deux manifestants sont morts après avoir inhalé du gaz lacrymogène aux abords du ministère de l'Intérieur. D'après le ministère de la Santé, 1.051 personnes ont été blessées dans les violences de vendredi dans la capitale. Les manifestants ont lancé des pierres sur les forces de l'ordre, dont les véhicules chargeaient avant de se retirer. Des policiers anti-émeutes ontmatraqué des manifestants qui s'étaient avancés à quelques mètres du ministère. De l'autre côté de la rue, le bâtiment de l'Autorité des taxes était en feu, a indiqué la télévision d'Etat sans plus de détails. Un soldat blessé devant le ministère de l'Intérieur est décédé à l'hôpital vendredi, selon l'agence Mena. Non loin de là, des centaines de personnes se sont rassemblées sur l'emblématique place Tahrir en scandant des slogans hostiles au régime militaire qui gère le pays depuis la chute du régime de Hosni Moubarak il y a près d'un an. Des centaines de personnes ont également manifesté devant le ministère de la Défense pour «accroître la pression sur l'armée». Le Conseil suprême des forces armées (CSFA), dirigé par le maréchal Hussein Tantaoui et chargé de la délicate transition démocratique, a accusé «des mains étrangères et intérieures de viser le pays».