La Ligue arabe va poursuivre ses efforts pour mettre fin aux violences en Syrie afin d'éviter une intervention militaire étrangère, après le veto sino-russe à l'ONU à une résolution condamnant la répression, a déclaré dimanche le chef de la Ligue, Nabil al-Arabi. L'organisation panarabe va continuer à travailler avec le régime syrien et l'opposition en vue d'une «solution politique» à la révolte en Syrie réprimée dans le sang depuis près de 11 mois, a assuré M. Arabi, secrétaire général de la Ligue, dans un communiqué. La Chine et la Russie se sont opposés samedi à un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU qui condamnait les «violations flagrantes» des droits de l'Homme par le régime syrien et appelait à une transition démocratique suivant le plan de la Ligue arabe du 22 janvier. Ce double veto «n'empêche pas qu'il y a un soutien international clair aux décisions de la Ligue», a estimé M. Arabi. La Ligue «va poursuivre ses efforts avec le gouvernement syrien et l'opposition, en coordination avec les parties concernées, pour parvenir à son objectif principal qui est de mettre un terme aux violences et aux meurtres et protéger les civils», a-t-il insisté. Le groupe va travailler pour «trouver une solution politique apportant des réformes et le processus de changement réclamé par le peuple syrien, ce qui le préserverait (...) de toute intervention militaire étrangère», a-t-il ajouté. La Russie et la Chine ont opposé leur veto samedi au Conseil de sécurité de l'ONU à un projet de résolution condamnant la répression en Syrie, présenté par les Occidentaux et des pays arabes. Ces deux pays se sont attirés de vives critiques de l'Occident, de pays arabes et de l'opposition syrienne. La Ligue arabe a suspendu la semaine dernière sa mission d'observation en Syrie en dénonçant une recrudescence des violences, qui ont déjà fait selon les militants plus de 6.000 morts depuis le début en mars 2011 de la révolte contre le régime du président syrien Bachar al-Assad. Une réunion au niveau ministériel est prévue le 11 février pour examiner les suites éventuelles de cette mission d'observation, qui était destinée à surveiller l'application d'un plan de sortie de crise prévoyant en premier lieu la fin des violences.