Il n'y a aucune contradiction entre la wilaya d'Alger et le ministère de l'Intérieur en matière de prérogatives. Après avoir autorisé la tenue du congrès extraordinaire du FLN, le 4 octobre prochain à Alger, le ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni, se rebiffe: «Il n'y a aucune contradiction entre la wilaya d'Alger et le ministère de l'Intérieur en matière de prérogatives, conformément à la loi», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse qu'il a animée hier à Batna. Cette déclaration est destinée à justifier la décision du wali d'Alger qui a annulé au dernier moment la tenue de la rencontre prévue à Aïn Benian. «Après l'introduction de la plainte en référé auprès du Conseil d'Etat par des représentants du mouvement de redressement, nous avons jugé nécessaire de geler le congrès du FLN prévu pour samedi», a-t-il poursuivi, non sans préciser: «Une plainte de ce genre a automatiquement un effet de suspension sur toute activité d'envergure du parti.» Le ministère de l'Intérieur et les wilayas «fonctionnent dans le cadre des textes de la République dans le but d'asseoir les assises de l'Etat de droit et de consacrer l'acte démocratique à travers toutes les institutions. Par respect de la légalité, nous préférons attendre la décision de la justice», a-t-il conclu. Néanmoins, le ministre, qui qualifie ce problème d'interne au FLN, n'exclut pas l'option d'un conclave de ce dernier en son siège à Hydra. Le ministre a également exprimé son doute quant à la légalité de toute option découlant d'une telle rencontre. Interrogé sur les récents attentats qui ont ciblé la wilaya de Tizi Ouzou, Zerhouni affirme que le terrorisme ne connaît pas de recrudescence en Kabylie et insiste sur le fait que les rangs des repentis grossissent sensiblement. Et si terrorisme il y a, le ministre suggère que la revendication des archs stipulant le départ de la Gendarmerie nationale est un facteur favorisant le retour du terrorisme et la juge nullement réfléchie. Toujours au sujet de la Kabylie, le ministre informe qu'aucune élection partielle n'y aura lieu avant le dialogue archs-pouvoir. On apprendra, par ailleurs, que la wilaya de Batna bénéficie à la faveur de cette visite présidentielle d'une enveloppe budgétaire de 840 milliards de centimes (8,4 milliards DA), soit un volume financier supérieur à celui annuel dont bénéficiait Batna de 2001 à 2003. Les routes nationales auront la part du lion avec 211 milliards de centimes. Les infrastructures administratives, dont le parachèvement de l'APC de Batna, l'enseignement et d'autres secteurs seront concernés par cette enveloppe. Quant au secteur de la santé, il jouit, lui, de 32,200 milliards de centimes, un peu plus que la jeunesse et les sports qui empochent 30 milliards de centimes, surclassant de loin la culture avec 8 milliards de centimes. Par ailleurs, soixante-dix milliards de centimes sont consentis pour la restauration des quartiers, la finalisation des réseaux d'assainissement et l'amélioration du VRP pour les logements sociaux dans les différentes cités. 125 milliards de centimes sont, en outre, injectés dans l'assainissement et la réhabilitation urbaine des quartiers en difficulté.