Cette quantité a été importée par une société d'import-export domiciliée à Blida. quatre vingt-douze tonnes de café ont été saisies au début de cette semaine par la douane au port d'Oran. Cette quantité, importée par une société d'import-export domiciliée à Blida, a été découverte grâce à la vigilance des éléments de la brigade ambulante des douanes au port qui ont su déjouer la tentative de fraude sur la quantité déclarée par l'importateur. Ce dernier avait réussi à faire passer à sa marchandise tous les contrôles d'usage et s'apprêtait à faire sortir ses conteneurs du port quand un douanier, voulant procéder à des ultimes vérifications, a découvert le pot aux roses. En effet, l'importateur (Arita import-export) avait déclaré aux douaniers qu'il avait importé 5 conteneurs de 40 pieds chargés de sacs de café (2e choix) de 50 kg chacun. La marchandise a été vérifiée et la quantité a été certifiée conforme après la pesée. Or, lors du contrôle effectué par les éléments de la brigade ambulante, il s'est avéré que les sacs de café contenaient 70 kg l'unité au lieu de 50 kg comme il a été déclaré dans les documents fournis par l'importateur. Cette tentative avortée de fraude sur la quantité a soulevé une foule de questions. En effet, les nombreux observateurs s'accordent à dire que l'importateur a bénéficié de complicités pour pouvoir déjouer toutes les barrières de contrôle douanier au port. Mieux encore, des sources précisent qu'il ne serait pas à son premier coup d'essai et que les résultats de l'enquête préliminaire ont prouvé qu'au moins, par deux fois, il aurait usé de fausses déclarations à la douane. L'autre question qui taraude l'esprit des observateurs est celle du choix du port d'Oran par la mafia des conteneurs pour faire fructifier ses affaires. Bloquée puis chassée du port d'Alger, la mafia s'est redéployée vers d'autres structures portuaires où elle tente de tisser ses réseaux. Les affaires de drogue saisie au port d'Oran ces deux dernières années et celles de trafic de véhicules découvert par les douaniers qui avaient démantelé des réseaux dans lesquels étaient impliqués des commerçants d'Alger prouvent que la mafia ne désarme pas et qu'elle se relève toujours malgré les coups durs qu'elle reçoit. Cette capacité de rebondir est facilitée, il faut le reconnaître, par des textes de lois obsolètes qui n'ont même plus le caractère dissuasif et par un environnement politique et social qui ne garantit pas la sécurité aux commis de l'Etat chargés de veiller sur la sécurité des citoyens consommateurs et sur le Trésor public.