La question sera abordée au prochain conclave. Alors qu'on s'attendait à un retour à la normale entre le comité d'El-Kseur et le CIC Béjaïa. C'est plutôt la polémique qui, à la faveur d'une déclaration du porte-parole du CSC d'El-Kseur au quotidien Le jeune indépendant, qui est présentement relancée, la guerre des mots entre les deux frères ennemis reprend du poil de la bête. En effet, dans un communiqué qui nous a été transmis hier, la coordination interquartiers de la vile de Sidi-Aïch (Ciqsa) dément catégoriquement «les allégations mensongères d'Ali Gherbi mettant en cause le délégué Bezza Benmansour». Cette réaction, somme toute attendue, vu la gravité des accusations, fait suite aux propos du porte-parole du CSC d'El-Kseur sur les colonnes d'un quotidien. Ali Gherbi n'a pas mâché ses mots en réponse à une question d'un confrère sur les rapprochements RCD - ârchs lorsqu'il déclare que «les militants et partisans du RCD ont essayé d'utiliser le mouvement citoyen à leur avantage», pour justifier son retrait de la CICB mettant ainsi, en cause pour la première fois le parti de Saïd Sadi. Plus loin, la figure de proue du mouvement citoyen, fera part de «réunions secrètes signalées à Béjaïa entre des hauts cadres du RCD et des délégués de la CICB» en citant nommément «Bezza Benmansour de Sidi Aïch et Ikhlef Mohamed de Souk El-Tenine» et soulignant que «nous n'accepterons jamais que le mouvement soit récupéré». «Pendant qu'à Tizi c'est la guerre déclarée, à Béjaïa c'est la joie des retrouvailles», a-t-il ironisé. Ces déclarations qui, faut-il le souligner, ont été largement commentées lors de la rencontre de Souk El-Tenine hier, ont poussé le délégué de Sidi Aïch, incriminé à réagir par la voix de sa coordination allant jusqu'à se sentir obligé de réaffirmer «sa loyauté et celle de ses camarades dans leur investissement pour honorer la mémoire des martyrs du printemps noir par la satisfaction pleine et entière de la plate-forme d'El-Kseur». Et comme pour réplique, la coordination de Sidi Aïch rejoint Ali Gherbi pour s'opposer, «à toute récupération que ce soit par les partis politique ou par un quelconque clan du pouvoir». Cette dernière précision sonne comme une accusation lancée à l'endroit de Ali Gherbi révélant ainsi au grand jour les rapports de méfiance existants entre les tendances au sein de la Cicb pour ne pas dire «les clans». La coordination intercommunale qui n'a pour l'instant pas jugé utile de s'immiscer mais on croit savoir que cela ne saurait tarder. La question sera abordée au prochain conclave. Cette nouvelle guerre ouverte entre délégués qui n'est pas sans porter un coup dur au moral des citoyens. Comme à Tizi Ouzou, le torchon brûle désormais entre les délégués qui s'entraccusent ouvertement.