Des groupes, qui écumaient la région Ouest, sont tombés, ces derniers jours. Profitant de la situation difficile que connaît le pays, ils sévissaient en faisant croire à leurs victimes qu'ils étaient terroristes. C'est ainsi qu'ils les dépouillaient, mais en leur laissant la vie sauve. Les usagers de la route Oran-Relizane et Oran-Misserghine ont poussé un ouf de soulagement quand ils ont appris la nouvelle. Plusieurs automobilistes empruntant la route Oran-Aïn Témouchent avaient fait l'objet d'agressions commises par des individus qui n'hésitaient pas à dresser de faux barrages dans un virage dangereux non loin de la ville de Misserghine. Après plusieurs forfaits, ces bandits - au nombre de cinq - dont des GLD, sont arrêtés après une course-poursuite menée par des gardes communaux qui, alertés par une victime et sur la base de la description qu'elle leur avait fournie, sont parvenus à maîtriser deux éléments du groupe. Pressés de questions, les malfaiteurs ont dénoncé leurs acolytes qui n'étaient autres que des GLD. Non loin de là, à Relizane, des automobilistes, qui empruntaient l'axe Mostaganem-Sidi Saâda, ont été victimes d'agressions au niveau de faux barrages dressés par un groupe d'individus. Se faisant passer tantôt pour des éléments des services de sécurité, tantôt pour des terroristes, ces malfaiteurs ont réussi à semer la terreur parmi les automobilistes. Ils poussaient le culot jusqu'à dresser des faux barrages en plein jour. Après plusieurs agressions, les policiers ont tendu une souricière dans laquelle est tombé un élément du groupe qui circulait à bord d'une Renault 19, qui avait été vue lors des différentes agressions. Confondu par les déclarations des victimes, il finit par avouer et dénoncer ses complices, dont deux sont des éléments des GLD. Arrêtés, ils reconnaîtront les faits retenus et mèneront les éléments des services de sécurité vers leur cache, située au lieu dit El-Kalaâ, non loin de Sidi Saâda. Sur place, les policiers découvriront environ 6 véhicules neufs qui attendaient d'être maquillés en vue de les revendre, ainsi qu'un important lot de pièces détachées provenant de voitures volées et désossées, et une somme de plus d'un million de dinars, butin des vols. Présentés au magistrat instructeur près la cour de Mostaganem, les mis en cause ont été écroués. Ces individus, armés par l'Etat dans le cadre de la lutte antiterroriste, ont trahi la confiance placée en eux. Au lieu de défendre les citoyens, ils ont préféré servir leurs intérêts, semer le doute et la suspicion parmi la population et porter un coup à la noble cause de défense de l'Etat et de ses institutions. Ces arrestations viennent relancer un débat toujours occulté à savoir, à qui ont été destinées les armes délivrées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et a-t-on vérifié, au préalable, la moralité des bénéficiaires?