Deux Mauritaniens d'Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi), dont un de ses chefs, ont été tués par l'armée malienne lors d'une attaque de rebelles touareg menée fin janvier contre Aguelhok (nord-est du Mali), a affirmé mardi l'agence de presse en ligne Nouakchott Informations (ANI). Selon l'ANI, qui a publié par le passé des communiqués d'Aqmi ou des informations fiables sur l'organisation sans être démentie, le chef tué est Elmeimoun Ould Meinnouh, alias « Khaled Ac-Chinguitti », qui a conduit la dernière opération d'enlèvement en décembre d'un gendarme mauritanien. « Ould Meinnouh fait figure de dirigeant mauritanien d'Aqmi où il était investi du commandement d'une faction (...) qui a affronté l'armée mauritanienne dans la forêt du Wagadou », dans le nord-ouest du Mali, en juin 2011, affirme l'ANI en citant des sources proches d'Aqmi. Il avait rejoint le maquis en 2007, deux ans après son compagnon, Salem Ould M'Barek (alias Hamza), également mort dans la même attaque d'Aguelhok. Le Mali et la France ont affirmé que des «exécutions sommaires » d'une centaine de soldats et de civils ont été commises à Aguelhok le 24 janvier, évoquant des méthodes d'exécution propres à Aqmi, organisation très présente dans le nord du Mali. Le gouvernement malien avait accusé janvier des membres d'Aqmi et des rebelles touareg d'avoir attaqué ensemble le 24 janvier Aguelhoc, ville qui avait été déjà été visée la semaine précédente par une attaque de la rébellion touareg.