Une semaine féérique attend les soldats d'Ighil-Ahriz qui tenteront de sauver l'Ahagg' «Art»... Et c'est reparti pour une 3e! Rachida Zadem, représentante de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, a donné hier, après-midi, le coup de starter du 3e Festival international des arts de l'Ahaggar, Tin Hinan-Abalessa, en lisant le discours de Madame la ministre qui n'a pas pu faire le déplacement à Tam. «Nous avons comme objectif la sauvegarde du patrimoine immatériel de la région», a-t-elle déclaré lors de la cérémonie d'ouverture. La conseillère auprès du ministère de la Culture a mis en évidence le rapport qu'entretiennent les médias avec ce patrimoine. C'est d'ailleurs sous le thème «Patrimoine culturel du Sahara et les médias» que le wali de Tamanrasset, Saïd Meziane, a également pris la parole pour souhaiter la bienvenue à ses convives. «Nous devons unir nos efforts pour rapprocher le plus ce festival des citoyens car c'est le seul moyen de préserver notre patrimoine», a souligné le wali. «On souhaite que ce festival ne dure pas que six jours mais on veut qu'il ait un impact pendant toute l'année», a-t-il ajouté. «Il faut créer une dynamique pour la préservation de notre patrimoine tout en essayant de se rapprocher des jeunes qui sont en rupture avec lui», a-t-il insisté. Le commissaire de ce festival et directeur de l'Office national du parc de l'Ahaggar (Opna), Farid Ighil-Ahriz, a également apporté son grain de «sable» en présidant l'ouverture officielle de ce festival qui lui tient vraiment à coeur. Il a ainsi souhaité un agréable séjour aux participants, tout en les incitant à tout faire pour que cette 3e édition soit réussie aussi bien que les deux premières, cela afin d'atteindre l'objectif de cette manifestation qui est la valorisation et la sauvegarde du patrimoine immatériel de l'Ahaghar. «Nous devons sauvegarder ce patrimoine qui est en déperdition car cela fait partie de notre identité», a-t-il précisé. La fête du patrimoine culturel sahraoui a donc débuté hier. Six jours de pur bonheur attendent ainsi les participants à cet événement. Ces derniers ont d'ailleurs eu un avant-goût du plaisir qui les attend avec une course de dromadaires qui a eu lieu entre Oued Sersouf et Tamanrasset. Ce n'est pas tous les jours que l'on voit un tel spectacle! Des dresseurs qui «pilotent» leurs dromadaires avec une maîtrise et une facilité déconcertantes au point d'ébahir les présents qui en ont redemandé...Il ne fallait pas plus pour chauffer les esprits et créer une ambiance conviviale qui laisse présager une suite de festival explosif. Le campement qui se trouve au centre-ville de Tamanrasset a également été inauguré par les officiels. L'exposition «Architecture de terre et d'argile», ainsi que les ateliers d'animation (artisanat, peinture, bandes dessinées, musique, cinéma, contes et légendes, récits et poésie, imzad...) ont également été inaugurés par la représentante de la ministre de la Culture. En soirée, les participants devaient en principe (après avoir mis sous presse, Ndlr) prendre la route d'Abbalesa où un concert en plein air les attendait. Cette soirée sous le beau ciel étoilé de Tam a été animée par des groupes locaux (Jakmi et Aferouahg d'Abalessa, Djamila et Itrane de Tamanrasset, Zinguedah de Ouargla). Un festival qui débute donc sur les chapeaux de roues, ce qui fait saliver les participants qui attendent avec impatience la suite. De quoi réjouir M. Ighil-Ahriz qui veut faire de ce festival le début du sauvetage de l'Ahagg'«Art»...