Des soldats américains ont été débarqués par hélicoptères près de Kandahar, fief d'Oussama Ben Laden et du mollah Omar, chef des taliban. Le face-à-face, Oussama Ben Laden-George Bush continue avec son lot de victimes innocentes. En Afghanistan, l'aviation américaine a bombardé un entrepôt de la Croix-Rouge et une école. Ce ne sont pas les taliban qui ont rendu publics ces «dommages collatéraux», mais des représentants onusiens en poste à Kaboul. Par ailleurs, les attaques à la bactérie du charbon se font de plus en plus nombreuses. La psychose a passé la frontière américaine, avec la découverte de traces d'anthrax en Irlande et dans d'autres pays occidentaux. Résultats, taliban et Américains sont encore sur la défensive sur leurs territoires. Les victimes d'un bord comme de l'autre se recrutent essentiellement au sein des populations civiles. Sur le front, la situation semble se compliquer davantage pour les militaires afghans, dont la défense aérienne a vraisemblablement été réduite à sa plus simple expression. Preuve en est que les Américains ont fait décoller hier, pour la première fois depuis le début des frappes, des avions «canonniers» AC-130, dont la mission essentielle est de soutenir des commandos au sol. La particularité de ces appareils est de voler bas, ce qui a fait dire à un général US, que désormais, la guerre va changer de visage et les taliban seront très sérieusement acculés. Des opérations au sol sont envisagées. Pour ce faire, des soldats US ont été débarqués par hélicoptères près de Kandahar, fief d'Oussama Ben Laden et du mollah Omar, chef des taliban. Cette information, rapportée par une radio iranienne, ne fait pas état du nombre de soldats débarqués sur le sol afghan. Toujours est-il que la tendance de la guerre semble se dessiner dans le sens d'un étranglement des forces militaires afghanes entre les combattants de l'Alliance du Nord et les forces coalisées qui frapperont du Sud. L'objectif avéré est d'obtenir au plus vite une défaite militaire des taliban et l'anéantissement total de l'organisation Al-Qaîda d'Oussama Ben Laden. Sans doute conscients du piège qui leur est tendu, les taliban ne restent pas les bras croisés. Ils ont lancé, hier, une vaste contre-offensive à l'est de la ville de Mazar-I-Sharif, située au nord de l'Afghanistan, pour repousser les attaques des forces de l'opposition. Cela étant, le débarquement de soldats coalisés dans le sud du pays pourrait compliquer la situation de l'armée islamiste, déjà très affaiblie par l'intense bombardement auquel elle est soumise depuis dix jours. Bombardements qui se poursuivront, à en croire des officiels américains, qui ne prévoient pas de pause tant que les taliban gardent le pouvoir à Kaboul.