Plus de 58 personnes ont été tuées lors des derniers bombardements qui ont visé Tora Bora où certaines sources indiquent la localisation de Ben Laden. Kandahar, fief politique et religieux de la milice fondamentaliste, est visé depuis des semaines par d'intenses bombardements américains. Les taliban, qui défendent leur dernier bastion (Kandahar), dans le sud de l'Afghanistan, doivent se rendre, sinon ils seront «tués», a averti dimanche le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld. Au même moment les Etats-Unis renforcent leur présence sur Kandahar doublant notamment le nombre de leurs hélicoptères. Selon l'Agence afghane Islamic (AIP), ces forces US s'apprêtent à lancer une opération à Tora Bora, la même agence a indiqué que 58 personnes avaient été tuées dans les bombardements intenses de l'aviation américaine à Tora Bora qui dispose d'un réseau de galeries souterraines, situé à plusieurs centaines de mètres sous terre où Oussama Ben Laden serait localisé. Les stratèges américains soupçonnent Ben Laden et sa garde rapprochée de se cacher dans ces tunnels. Les opérations pour le débusquer seront de plus en plus risquées, mais il n'est pas question d'y renoncer, même s'il doit y avoir des victimes américaines, ont indiqué les responsables américains. «Nous entrons dans une phase très dangereuse de ce conflit, ce qui reste à faire est une sale besogne et n'est pas drôle», a souligné Rumsfeld. Selon lui, Ben Laden a, à sa disposition, plus d'un réseau de tunnels pour se cacher. «On fera ce qu'il faut faire pour l'en déloger», a indiqué le même responsable. Par ailleurs, d'après un journal koweïtien Al-Qabar, le porte-parole d'Al-Qaîda Soulaïman Abou Ghaïth, a été mortellement blessé lors de récents combats en Afghanistan. Abou Ghaïth, déchu de sa nationalité koweïtienne, a été «sérieusement blessé» à Kandahar, le dernier bastion des taliban dans le sud-est de l'Afghanistan et aurait succombé à ses blessures, a ajouté le même journal. Il a indiqué tenir son information de sources de la sécurité pakistanaises, citant elles-mêmes des combattants koweïtiens ayant pris la fuite par la mer en direction des Emirats arabes unis. Le Koweït a récemment indiqué que ses ressortissants, qui combattent aux côtés des taliban en Afghanistan, pouvaient regagner leur pays, mais qu'ils seraient éventuellement jugés.