Des violences ont éclaté mardi dans le sud et le sud-est du Yémen, au début de l'élection présidentielle anticipée, faisant quatre morts dont un enfant de 10 ans, selon des sources locales. Dans la principale ville du sud, Aden, un enfant de 10 ans a été tué par une balle perdue lors d'échanges de tirs entre forces de l'ordre et éléments qui voulaient perturber le scrutin, selon des témoins, cités par les agences de presse. Un policier a été tué dans d'autres échanges de tirs à Aden, a indiqué une source sécuritaire, ajoutant que des individus s'en sont pris à des bureaux de vote, incendiant des urnes et des bulletins de vote. A l'aube, une personne a été blessée lorsque des inconnus ont ouvert le feu sur un bureau de vote du quartier de Dar Saad, toujours à Aden, a indiqué un responsable de sécurité. L'armée a riposté et un passant a été blessé. A Moukalla, chef-lieu du Hadramout (Sud-Est), un soldat a été tué dans une attaque contre un bureau de vote, a indiqué une source militaire. Deux assaillants ont été en outre blessés par balle lorsque les soldats gardant le bureau de vote ont riposté aux tirs d'hommes armés. A Lahaj (Sud), un manifestant a été mortellement blessé par balle dans des échanges de tirs entre hommes armés et soldats, près d'un bureau de vote, selon les agences. D'autre part, deux soldats ont été blessé par balles dans des échanges de tirs dans deux localités de la province du Hadramout, selon des sources de sécurité. Les opérations de vote dans le Sud et le Sud-Est sont sérieusement perturbées par les violences, selon des sources locales. C'est notamment le cas à Daleh et Lahaj, ainsi qu'à Moukalla. Les habitants des localités où se trouvent de nombreux éléments présumés d'Al-Qaïda, comme Zinjibar, capitale de la province d'Abyane, ne participent pas aux opérations de vote en raison de la faible présence des forces de sécurité, selon d'autres sources locales.