La communauté internationale s'engage à intensifier les actions contre les pirates La communauté internationale s'engage à aider le pays et à former ses forces de sécurité. Réunissant une quarantaine de pays et une dizaine d'organisations internationales dont l'ONU, l'UE, l'Union africaine et la Ligue arabe, la conférence sur la Somalie tenue jeudi à Londres, a finalement dressé une longue liste d'engagements. Le but annoncé de cette initiative est l'espoir de «rétablir la sécurité et la stabilité» dans ce pays, et de neutraliser «les pirates et les terroristes». Alors qu'une réunion de suivi est prévue en juin à Istanbul, le communiqué final de la rencontre de jeudi, dresse le catalogue de promesses de soutien politique, financier et humanitaire, accompagnées de mises en garde et de strictes conditions. L'urgence et l'ampleur de la tâche ont été soulignées par tous. «Il s'agit d'une opportunité que nous ne pouvons pas nous permettre de rater», a ainsi souligné le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon. Ainsi, la communauté internationale s'engage, selon le texte «à injecter un nouvel élan dans le processus politique, à renforcer l'Amisom (force de l'Union africaine en Somalie). Il promet d'aider le pays à former ses forces de sécurité «et à intensifier les actions contre les pirates» - qui sévissent dans l'océan Indien- et «le terrorisme qui pose une menace sérieuse sur la sécurité en Somalie, dans la région et au niveau international». Sur la recommandation express de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, le texte souligne la détermination de la communauté internationale «à agir contre ceux qui s'opposent au processus de paix». «Nous nous sommes entendus sur le fait que le mandat des institutions fédérales de transition se termine en août 2012. Il ne peut pas y avoir d'autres prolongations», soulignent les signataires en insistant pour que la future «Assemblée soit représentative des vues du peuple somalien de toutes les régions». Echaudés par les échecs de plans de règlement précédents, des diplomates familiers du dossier n'ont pas caché un certain scepticisme, en privé. Hillary Clinton a toutefois, prudemment qualifié «d'ambitieux» le projet politique somalien. Pour sa part, le Premier ministre britannique, David Cameron, hôte de la conférence, a commenté la création d'un «fonds de stabilité locale» en précisant qu'il aurait notamment pour tâche de vérifier que l'aide internationale n'est pas détournée. Le président somalien Sharif Cheikh Ahmed présent également jeudi au sein de l'hétéroclite délégation somalienne, aux côtés des représentants des régions sécessionnistes du Puntland et du Galmudug, a déclaré: «Nous voulons le retour à la sécurité. Nous avons peur du lendemain.» Tandis que son Premier ministre Abdiweli Mohamed Ali a fait valoir le premier les déclarations de son président Sharif. Tandis que le second souhaitait un plan Marshall, pour aider son pays sur la voie de «la paix, la stabilité et la normalité». Il souhaitait un plan Marshall, pour aider son pays sur la voie de «la paix, la stabilité et la normalité». Après être officiellement sorti de l'état de famine, le pays fui par environ 1 million de ses habitants, est miné par la corruption et accueille sur son sol quatre armées africaines engagées contre les rebelles islamistes Shebab, affiliés à Al Qaîda. Le Royaume-Uni, qui accueille une large communauté somalienne, n'a pas caché que son investissement dans le dossier somalien était notamment dicté par la présence «d'un nombre substantiel de Britanniques dans les camps d'entraînement des Shebab».