Le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a estimé à Smara (camps de réfugiés sahraouis) que le Sahara occidental ne croit pas à la faisabilité d'un Maghreb prospère et en paix sans l'indépendance de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). «Nous ne croyons pas à la faisabilité d'un Maghreb prospère et en paix, tant que le Maroc refuse de respecter les frontières de ses voisins et occupe une partie de notre pays», a déclaré à la presse M.Ould Salek en marge d'une rencontre organisée en faveur d'une délégation française venue participer à la célébration du 36e anniversaire de la proclamation de la Rasd. Il a souligné que la seule solution pour la région demeure l'indépendance de l'Etat sahraoui, appelant au respect du choix démocratique du Sahara occidental. Le ministre sahraoui a saisi l'occasion de la proclamation de la RASD pour transmettre un message au Conseil de sécurité qui demeure, a-t-il dit, le seul garant de l'accord signé par le Maroc et le Front Polisario, et qui consistait en l'organisation du référendum d'autodétermination. «Le Conseil de sécurité assume une lourde responsabilité de la continuation des souffrances des Sahraouis et de la situation explosive et dangereuse dans la région», a-t-il relevé, déplorant le fait qu'«il ne s'est pas acquitté de ses responsabilités et n'a pas agi conformément à son mandat. Cela peut avoir des conséquences graves», a-t-il noté. M.Ould Salek a, en outre, ajouté que le blocage de la démocratie et la politique française de suivre le Palais royal à tout prix «opprime le peuple marocain et donc tous les extrémistes peuvent naître d'une situation de cette nature», a-t-il fait remarquer. Par ailleurs, le ministre a présenté, à la délégation française, la genèse de la question du Sahara occidental depuis sa colonisation par l'Etat espagnol puis par le Royaume marocain à ce jour et le soutien de la France à l'occupation marocaine.