L'attachement du gouvernement marocain, au plan d'«autonomie» au Sahara occidental, ne concourt pas au succès du 5e round des négociation entre le Polisario et le Maroc, a estimé M.Mohamed Ould Salek, ministre des Affaires étrangères sahraoui. Réagissant à une déclaration du ministre des Affaires étrangères marocain, M.Ould Salek a souligné que l'attachement du Maroc au plan dit d'«autonomie comme cadre de solution pour le conflit de décolonisation du Sahara occidental, n'intervient pas pour créer l'atmosphère propice afin d'assurer le succès du 5e round des négociations entre le Front Polisario et le Maroc». Il a ajouté, dans le même cadre, que «la démarche marocaine entrave la construction du Maghreb arabe, la cohésion, la paix et la stabilité dans la région». «Il est clair que le Maroc persiste, malheureusement, dans son attitude d'intransigeance traditionnelle, en s'accrochant à l'impossible légitimation de son fait colonial au Sahara occidental», a-t-il déploré. Le ministre sahraoui des Affaires étrangères considère, dans sa déclaration, que «le plan marocain d'autonomie présenté par Rabat, comme la seule solution à prendre ou à laisser, constitue aujourd'hui un obstacle pour une solution juste et durable au conflit du Sahara occidental». Il a rappelé, à cet effet, que la solution au conflit «ne peut se concevoir en dehors de la pleine satisfaction des droits légitimes et inaliénables du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance». «C'est regrettable qu'en plein XXIe siècle, le gouvernement marocain gaspille vainement tant de moyens et d'énergies, pour perpétuer le colonialisme, phénomène anachronique, dépassé et condamné à la disparition», a-t-il conclu.