Le doyen des partis reste en dépit de toute la gesticulation socioéconomique l'enjeu de toutes les convoitises. Bien conforté dans la justesse de son combat à la suite des dernières révélations faites par les magistrats incriminés, Ali Benflis a mis à profit le week-end pour réitérer «l'indépendance et la souveraineté» du FLN «dans le cadre du multipartisme». Le secrétaire général du parti majoritaire qui s'adressait aux militants de la coordination de la mouhafadha de la wilaya d'Alger a affirmé que le FLN ira sur le terrain avec son vrai visage pour éclairer l'opinion publique sur la politique qu'il entend mener: «Notre vision de l'Etat algérien est celle d'un Etat des institutions démocratiquement élues», a-t-il réaffirmé. Revenant sur les derniers événements, M.Benflis a estimé que «toutes les tentatives de porter atteinte à l'unité du parti se sont soldées par des échecs» faisant référence à la tenue du «congrès le 3 octobre au lieu du 4 du même mois et ce, à l'intérieur même du siège du parti». Dans le même sillage, le mouhafadh d'Oran est monté au créneau pour dénoncer la gesticulation des «redresseurs» dans leur tentative de récupérer le parti qui confirme la stabilité de ses structures de base qui restent fidèles aux résolutions du 8e congrès et au congrès extraordinaire du parti. D'ailleurs dans un communiqué, la commission de coordination de la gestion de la mouhafadha d'Oran a alerté l'opinion publique sur «les pratiques irresponsables, illégales et non reconnues par les instances issues du 8e congrès du FLN». Ces pratiques consistent en l'utilisation d'individus étrangers au parti pour l'installation de structures parallèles. «Il s'agit d'éléments ayant cessé de militer depuis des années, de militants issus d'autres formations politiques, d'individus exclus des rangs du parti et d'autres n'ayant jamais mis les pieds au FLN», rappelle le responsable local. Au même moment les contestataires du VIIIe congrès ne désarment pas de reprendre les rênes du parti. Dans ce contexte M.Abdelaziz Belkhadem a présidé hier à Mostaganem une rencontre régionale des élus locaux des neuf wilayas de l'Ouest qui ont rallié le mouvement de redressement. Cette rencontre entre dans le cadre de la préparation du congrès «réunificateur», dont la date devrait être annoncée à la fin du mois à la suite d'une journée d'étude qui regroupera le «bureau national». La capitale de l'Ouest a été, jeudi, aussi l'hôte des responsables du RND qui ont organisé une rencontre avec les élus locaux pour débattre de la situation et de la gestion des communes. Concernant l'objet de cette rencontre, à laquelle ont assisté le responsable de wilaya du parti, le porte-parole du RND, Miloud Chorfi, a souligné que «celle-ci s'inscrit dans le cadre d'une série de rencontres de formation et d'information initiées par la direction nationale du parti au profit des élus». Elle vise, a-t-il précisé, à les sensibiliser sur l'importance des questions d'ordre politique les qualifiant de «déterminantes pour l'avenir du pays». Les mêmes recommandations ont été faites hier par Abdelkrim Harchaoui aux 129 élus de la wilaya de Sétif. Dans son intervention, Harchaoui a rappelé aux élus RND «l'obligation de se tenir loin de toute forme de conflits partisans qui handicapent grandement le développement local et vont à l'encontre des intérêts citoyens». Dans le même ordre d'idées, Abdallah Djaballah, président du Mouvement pour la réforme nationale, a rappelé que son mouvement militait pour un multipartisme réel et plaidait en faveur de la construction d'une «armée professionnelle pour la sauvegarde de la souveraineté nationale» lors d'un meeting ayant regroupé les élus du parti à Skikda.