La destitution, à en croire des sources, se serait déroulée lors du grand rassemblement du mont des Babors. Un rassemblement éventé par des repentis. D'où une très grande opération menée depuis plus de quinze jours par les forces de l'ANP. Pas moins de 33 terroristes ont déjà été éliminés, alors que des dizaines de et d'enfants ont été libérés. La rencontre, qualifiée par les analystes de congrès, a mis en place un remplaçant. Selon des journaux étrangers de ce vendredi, destinataires d'un communiqué signé par 17 responsables locaux, Abou Ibrahim Mustapha, de son vrai nom Nabil Sahraoui, a officiellement pris les commandes de ce groupe. Les changements à la tête des groupes terroristes se font toujours de manière sanglante. Nul ne peut dire quel sort a été réservé à Hassan Hattab, même si le risque est grand qu'il ait été éliminé physiquement afin d'éviter une éventuelle dissension. Hattab, qui a tenu de nombreuses années à la tête de ce groupe, a déjà échappé à une tentative de «putsch» qu'avait menée contre lui son beau-frère. Ce dernier, dont le complot avait été éventé à temps, a connu une bien triste fin. Le Gspc, selon le chef d'état-major algérien, Mohamed Lamari, a connu une progression ascendante, contrairement à la tendance générale. Si 117 terroristes de ce groupe ont été abattus, pas moins de 220 jeunes recrues ont rejoint les maquis, désormais contrôlés par Nabil Sahraoui. Ce groupe, outre le Gspd qui a effectué quelques «coups d'éclat» à l'ouest du pays, continue à commettre des attentats réguliers, et souvent mortels, contre les membres des services de sécurité, notamment à l'est du pays et dans les hauteurs de la Kabylie. Ce changement pourrait répondre, indiquent des observateurs, à deux raisons principales. La première serait liée à l'affaire des touristes enlevés dans le Sud algérien. Abderrezak El-Para, auteur de cette opération, se revendique du Gspc. Il en est un des plus puissants émirs. L'affaire a énormément desservi le Gspc aux yeux de l'opinion internationale, de même que les dirigeants de l'ex-FIS basés à l'étranger.