Cette alliance rêve déjà de ratisser large dans l'électorat des prochaines élections législatives «Nous n'avons pas peur du boycott mais de la fraude électorale qui détourne les voix», soutiennent-ils. Une liste commune des partis de l'alliance verte a été annoncée, hier, par les chefs respectifs des partis du MSP, En Nahda et El Islah. Bouguerra Soltani, Fateh Rebai, Hamlaoui Akkouchi qui ont annoncé la mise en place d'un programme commun. Celui-ci concerne les 48 wilayas, sans donner le moindre détail sur le nombre et les critères de sélection des prochains députés de leur mouvance. «Nous avons des compétences bien averties, qui peuvent amorcer le changement», se sont-ils contentés de dire à l'assistance nombreuse. Créée le 7 mars dernier, cette alliance rêve déjà de ratisser large dans l'électorat des prochaines élections législatives du 10 mai 2012. Les chefs de ces partis ont animé hier, une conférence de presse à l'hôtel Es Safir, non pas pour donner le bilan de leurs sorties sur le terrain mais pour rallier la famille de la presse nationale à leur «cause». Cette démarche avant l'ouverture de la campagne électorale le 15 avril prochain, se veut comme une approche politique de proximité qui vise à élargir leurs assises à l'échelle nationale. D'ailleurs, il est à se demander si l'Hymne national n'a pas sa place chez cette alliance? Pour preuve, à l'ouverture de cette rencontre, un imam a récité quelques versets coraniques mais pas de «Kassamen!» Les trois partis ont rappelé tout au long de leurs interventions, le danger de la fraude électorale. «Nous n'avons pas peur du boycotte mais de la fraude électorale qui détourne les voix», a souligné Fateh Rebaï, président du parti En Nahda. Répondant à la question de la décision qui a été annoncée au sujet de l'interdiction aux ministres de participer aux prochaines élections, Bouguerra Soltani a indiqué que «les ministres de son parti se sont retirés des listes bien avant cette annonce, pour laisser la place aux jeunes». Les partis de l'alliance verte, peuvent se retirer de la course électorale, dès qu'ils ont connaissance d'éventuelles irrégularités le jour du scrutin, du 10 mai 2012, ont-ils averti.