Il a appelé à concentrer les efforts pour récupérer les archives nationales sur la guerre de Libération nationale Alors que le ministre des Moudjahidine se dit peu enthousiaste, le secrétaire général de l'ONM souhaite que le prochain Parlement accorde un grand intérêt à ce projet de loi et l'adopte. La loi criminalisant le colonialisme ne fait pas consensus. Alors que les provocations se multiplient de l'autre côté de la Méditerranée, en Algérie ce projet fait toujours l'objet de réticences. Le drame est que même au sein de la famille révolutionnaire, les avis divergent. Le ministre des Moudjahidine, Mohamed Chérif Abbas s'est dit, hier, «peu enthousiaste» quant à l'adoption d'un projet de loi criminalisant le colonialisme français. Il a appelé à concentrer les efforts sur la récupération les Archives nationales sur la guerre de Libération nationale. Intervenant sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale, le ministre estime que l'adoption de cette loi pourrait nous éloigner des questions essentielles. «Chercher à tout prix que le projet de loi criminalisant le colonialisme, intervenu en réponse à la loi glorifiant le colonialisme français adoptée par le Parlement français en 2005, soit adopté, nous distrairait de questions plus profondes et plus importantes susceptibles de servir l'intérêt de la nation», a-t-il affirmé. Justifiant sa position, le ministre explique qu'«au cas où ce projet de loi n'est pas adopté, l'atrocité du colonialisme français qui a spolié les richesses de l'Algérie et brisé les plus grands de ses symboles ne sera pas effacée de la mémoire des Algériens». M.Abbas a mis l'accent sur «la nécessité d'accorder davantage d'intérêt au recouvrement des archives nationales détenues par plusieurs pays tels la Turquie, la Grande-Bretagne, la France et l'Egypte». De l'autre côté, l'Organisation nationale des moudjahine (ONM) présente une version complètement opposée. Revenant sur la loi criminalisant le colonialisme, le secrétaire général de l'organisation, Saïd Abadou, signe et persiste sur la nécessité de l'adopter. «Je souhaite que le prochain Parlement accorde un grand intérêt à ce projet de loi et l'adopte», a-t-il affirmé en marge du 2è jour des travaux du congrès de l'ONM tenu au Palais des nations. Le secrétaire général de l'ONM a tenu à préciser que la loi criminalisant le colonialisme français «ne constitue pas une atteinte à l'Etat français mais une réaction à la loi glorifiant le colonialisme français, adoptée par le Parlement français en 2005».