La communauté juive de France, endeuillée lundi par une fusillade à Toulouse qui a fait quatre morts, compte 530.000 à 550.000 personnes attachées au judaïsme, dont 20.000 à 25.000 à Toulouse, selon les institutions juives. D'autres estimations avancent des chiffres allant jusqu'à 700.000 personnes.Le judaïsme est la quatrième religion en France derrière le catholicisme, l'islam et le protestantisme, et la communauté juive est la plus importante d'Europe occidentale. On compte quelque 300 synagogues et oratoires en France, où le judaïsme est surtout présent dans la région parisienne, au nord-est, au sud-ouest et dans le sud-est. Avant la deuxième guerre mondiale, on estimait à 300.000 le nombre de juifs, toutes nationalités confondues, vivant en France. Pendant la guerre, 76.000 juifs ont été déportés de France par les nazis, avec le concours de l'administration du régime de Vichy. Le 16 juillet 1995, à l'occasion de l'anniversaire de la grande rafle de juillet 1942 à Paris, le président de la République Jacques Chirac reconnaît que «la folie criminelle de l'occupant a été secondée par les Français, par l'Etat Français ». Dès 1945, l'immigration juive reprend. Entre 1955 et 1965, on assiste à l'arrivée des juifs d'Afrique du Nord à la suite de la décolonisation de la Tunisie, du Maroc et de l'Algérie. Le Consistoire central israélite de France a été créé en 1808 par Napoléon Ier, et demeure l'institution officiellement représentative de la religion juive de France. Depuis 2009 le grand rabbin de France est Gilles Bernheim. Par ailleurs le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) fédère plus de 60 associations religieuses ou laïques avec pour vocation de promouvoir les idéaux politiques et économiques de la communauté juive en France ou à l'étranger