La Kabylie émerge doucement d'un tourbillon de violence. Difficilement, elle songe à panser ses blessures et essaie de renouer avec la quotidienneté. L'esprit plein de souvenirs de ses enfants assassinés à la fleur de l'âge par des mains algériennes. L'avenir, pour la région, s'annonce plus que difficile. La politique ayant longtemps déserté le haut du pavé, laissant la place, toute la place aux querelles politiciennes. A l'approche d'un rendez-vous national important, la région semble ne guère y prêter attention. C'est du moins ce que peut observer de loin un passager. Or, les bruissements et les fureurs en provenance d'Alger sont suivis avec une certaine attention par tout un chacun. Dans ce brouhaha lié à la présidentielle, il faut cependant souligner que «le commun des Kabyles» ne prête réellement qu'une «attention polie» aux événements. Pour la majorité, Bouteflika et Benflis ne sont que les deux faces d'une même médaille.