Attaf reçoit la Directrice générale du secrétariat continental du MAEP    Krikou prend ses fonctions de ministre des Relations avec le Parlement    Mohamed Boukhari prend ses fonctions de ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations    Mohamed Seghir Saâdaoui prend ses fonctions à la tête du ministère de l'Education nationale    Guelma et Souk Ahras commémorent le 70ème anniversaire de la mort du chahid Badji Mokhtar    Touggourt commémore le 67è anniversaire de la mort en martyrs de Mohamed Amrane Boulifa et Lazhari Tounsi    Yacine El-Mahdi Oualid prend ses fonctions de ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels    Le 8e Festival international de l'art contemporain du 26 novembre au 7 décembre à Alger    MSF "extrêmement préoccupée" par l'impact de l'agression sioniste contre la population libanaise    Ghaza: le bilan de l'agression sioniste s'alourdit à 43.972 martyrs et 104.008 blessés    Olympiades arabes de mathématiques: l'Algérie décroche la 2e place    Arkab prend ses fonctions de ministre d'Etat, ministre de l'Energie, des Mines et des Energies renouvelables    Semaine mondiale de l'entrepreneuriat : riches activités dans les universités de l'est du pays    Ouverture du 8e Salon international de la récupération et de la valorisation des déchets avec la participation de près de 80 exposants    L'Algérie a réalisé une croissance "robuste" au 1er semestre 2024    Relance du projet de la mosquée pôle    Le Président de la République opère un remaniement ministériel    «Dynamiser les investissements pour un développement global»    Quatre membres d'une même famille sauvés de l'asphyxie    Des intrusions quasi quotidiennes de sangliers affamés dans les zones urbaines    Un millier d'hectares à emblaver dans la commune de N'goussa    Le Président Tebboune explique sa vision stratégique    Manifestation massive à Chicago pour appeler à l'interdiction des exportations d'armes vers l'entité sioniste    Les Verts terminent leur mission en beauté    Porteur d'émotion ou miroir d'état d'âme    Un maître de la céramique algérienne qui redéfinit l'art et la tradition    Le point de départ d'une nouvelle étape    L'engagement de l'Algérie à faire face aux défis environnementaux réaffirmé    Des milliers de personnes manifestent à Madrid pour réclamer l'autodétermination du peuple sahraoui    La vice-Première ministre de Belgique appelle à des sanctions de l'UE contre l'entité sioniste    Tomber de rideau sur la 27e édition    L'USB piégée à domicile, l'USMA rejoint le MCA en tête    Boxe : Mike Tyson, 58 ans, battu sur décision des juges par le YouTuber Jake Paul    Foot/ CAN-2025 (Qualifications/ Gr.E - 6e et dernière journée) : l'Algérie domine le Libéria (5-1)    Judo: le Collège Technique national les 22-23 novembre à Oran    CAN-2025 Algérie-Libéria : les "Verts" décidés à conclure en beauté    L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'idéal bafoué
PROJECTION DE PAIN NOIR À LA SALLE COSMOS
Publié dans L'Expression le 05 - 04 - 2012

«Voyant mon film, je peux dire qu'il y a de la compassion et beaucoup d'humanité», a indiqué le réalisateur.
Couronné du Prix de la meilleure actrice au festival de San Sébastian en 2010 et de 9 Goyas dont le Prix du meilleur réalisateur et meilleur film en 2011, le film Pain noir du réalisateur espagnol Agust Villaronga a subjugué le public mardi soir à la salle Cosmos dans le cadre des Journées du film méditerranéen baptisées MediterraCiné. Dans les années qui ont suivi la guerre civile en Espagne, un meurtre commis dans un petit village de catalogne, remue de terribles secrets. Un homme est injustement accusé et son jeune garçon, Andrieu, décide alors de trouver les tueurs pour disculper son père. Habitué aux films fantastiques, dans Pain noir, le réalisateur dresse un tableau plutôt sombre de la vie et de ce village ponctué de traîtrise, de misère et d'amertume.
La violence la dispute à la naïveté de l'enfance qui est confrontée malgré elle à la diablerie des hommes, leur bestialité, leurs vilénie et cruauté. Pain noir renvoie à la noirceur de l'existence de ces personnages, perdus entre mensonge et vérité bafouée. Qui dit vrai? La nature humaine est ici perfide et terrible.
Le faible est puni. Les enfants sont même délestés de leurs ailes d'ange très tôt face à la mocheté de la vie, de leurs maisons, la tristesse de leurs parents. Seule reste la beauté des paysages et ce jeune éphèbe pas complètement comme les autres et donc banni de la communauté. Etrangement, ce titre du film, Pain noir fait écho dans notre tête et nous renvoie à ce film, Pain nu du réalisateur algérien Rachid Benhadj et dont l'histoire, adaptée du roman de Mohamed Choukri est aussi celle d'un garçon sans pain, sans tendresse, qui transforme son destin grâce au pouvoir de l'écriture. Ici dans Pain noir il est aussi question à la fin d'enfant recueilli par une richissime femme. Il est en quelque sorte sauvé en entrant à l'école pour suivre des études et échapper à une condition certaine d'ouvrier ou de paysan. Un garçon dont le visage ne peut laisser indifférent. Tout comme celui des autres acteurs qui crèvent l'écran. Mais la violence sous-jacente ou directe est là immanquablement, car faisant face à la bonté d'une maman au grand coeur, au sacrifice du père et à l'innocence du petit qui deviendra grand bien malgré lui. Violence physique ou sociale, elle traverse le film et c'est ce qui le rend irrésistiblement et impuissamment beau et poétique car décrivant une souffrance souvent pointue et viscérale, accompagnée de tragédie et frustration infantile. «J'essaye de montrer ce qu'il y a de mauvais dans la guerre. Ce n'est pas amusant. Voyant mon film, je peux dire qu'il y a de la compassion et beaucoup d'humanité dans le film» a indiqué le réalisateur lors du débat, estimant auparavant qu'il «n'y a pas de héros dans ce film. Il y a des gens, bien que le père le devient à la fin.. C'est pour cela que j'ai voulu le faire. Lidée du film est que tu peux perdre ta maison, tes parents, mais le pire est de perdre son idéal...». très labyrinthique comme récit, Pain nu nous plonge en effet dans les dédales de l'enfance qui découvre le monde des adultes à la fois avec consternation et dégoût. A propos de la violence dans ce film, Agust Villaronga avouera que le film commence réellement suite à cette scène d'émasculation. «C'est là le début du film. Après, on est emporté dans une spirale de violence». Côté écriture, le réalisateur fera remarquer que le scénario a été écrit à Cuba, d'où cette forte inspiration par la misère. Le tournage, quant à lui, a duré huit semaines. Long métrage fabuleux inspiré de romans, Pain noir nous renvoie à notre propre nature humaine parfois sadique ou conciliatrice, bonne ou mauvaise. Une belle prouesse cinématographique qui met de côté la guerre pour s'intéresser de plus près des gens.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.