Le président du COA a dû, malgré tout, aborder le thème des disciplines qui ont déçu. «Le comité olympique algérien a tout lieu d'être satisfait de la participation des athlètes algériens aux 8e Jeux africains d'Abuja». C'est en ces termes que le président du Comité olympique algérien, M.Mustapha Berraf, a ouvert la conférence de presse qu'il a animée hier matin à l'hôtel El Djazaïr. Le responsable de l'instance olympique avait de quoi montrer sa satisfaction puisque la délégation algérienne nous est revenue du Nigeria avec 32 médailles d'or alors que lui-même tablait sur une récolte de 15 médailles en vermeil avant ces jeux. Il a été justement question de ce pronostic émis par M.Berraf avant le départ pour Abuja. Il nous apprendra que c'était lui, de son propre chef, qui avait décidé de parier sur une quinzaine de premières places alors que les techniciens en avaient pronostiqué 25. Sur l'ensemble des jeux les Algériens ont amassé 32 médailles d'or, 24 en argent et 31 en bronze ce qui constitue un record en la matière bien plus que le meilleur score réalisé en 1991 au Caire. M.Berraf insistera sur le fait que ce résultat est du ressort avant tout, des athlètes qui ont mis toute leur volonté pour l'obtenir alors que nombre d'entre eux n'ont pas eu la préparation adéquate, ni, pour beaucoup, les ressources morales compte tenu des effets du séisme du 21 mai dernier. Il ajoutera que la délégation algérienne, qui a terminé à la 4e place, était représentée par 240 athlètes alors que le Nigeria, le pays organisateur et premier de ces jeux, en avait délégué plus de 1000, l'Egypte, seconde du classement, près de 700 et l'Afrique du Sud, troisième du podium, près de 900. En outre, ces pays ont participé et obtenu des médailles dans des disciplines dans lesquelles n'était pas engagée l'Algérie comme le soft ball ou le hockey sur gazon. Autre motif de satisfaction de M.Berraf, le fait que l'équipe algérienne avait dans ses rangs 70 athlètes de moins de 22 ans dont la plupart participait pour la première fois à une compétition internationale et que les filles, au nombre de 90, ont tiré leur épingle du jeu avec l'obtention de 9 médailles d'or. Dans son intervention, le président du COA abordera le thème de la préparation en faisant savoir que si les pouvoirs publics sont présents pour les subventions, il est malheureux qu'à l'heure actuelle, on ne puisse pas bénéficier d'un centre de regroupement pour les équipes nationales. Il indiquera, sur le volet financier que le coût du transport aérien vers Abuja a coûté 24 millions de dinars, soit le tiers de la subvention allouée. En outre, il soulignera que si les équipes envoient leurs athlètes se préparer à l'étranger c'est parce que les prix qui leur sont proposés sont nettement inférieurs à ceux proposés par des organismes algériens. Même le centre Ghermoul, pourtant réhabilité avec l'argent des sportifs, à savoir celui du fonds national, est maintenant fermé à la suite du séisme du 21 mai. Autre sujet de débat, celui portant sur les disciplines qui ont raté leur participation à l'image de l'athlétisme et du handball. Pour la première, il a été indiqué, sans que les arguments soient convaincants, que la participation aux Jeux d'Abuja avait été de niveau mondial, donc relevée. En ce qui concerne le handball qui promettait l'or et n'a obtenu que l'argent dans un tournoi de faible qualité, M.Berraf a mis en exergue l'autonomie des fédérations. «Il appartient à l'assemblée générale de handball de faire le ménage et de choisir les hommes suffisamment compétents pour diriger la discipline. Pour notre part, nous rédigerons un rapport en conséquence que nous adresserons à Monsieur le ministre de la Jeunesse et des Sports».